2018 année intelligente ?

philippe warzee

L'année nouvelle est à nos pieds. Elle véhicule son lot d'enthousiasmes tempérés par une somme d'incertitudes. Je privilégie les premiers sachant bien que les secondes ponctuent l'existence de chacun d'entre nous. Ne voilà t-il pas que notre cerveau – trop souvent en mode « activité suspendue » - a engendré un binôme, dont certains craignent qu'il se développe au détriment du premier. Je parle naturellement de l'I.A.. Oui de l'intelligence artificielle, celle qui va changer le monde, celle qui va révolutionner nos modes de vie, sans compter la sphère de l'emploi.

Tandis que l'information et surtout la désinformation circulent à la vitesse supersonique sur les réseaux sociaux, le nombre est grand de ceux et celles qui jouent à se faire peur. Avoir une attitude défensive vis à vis de l'I.A. est le meilleur moyen de se prendre un platane. Nous nous devons d'être participatifs et inventifs. A l'heure où le commerce de proximité est encouragé, où il en va de même pour tous les circuits courts, où nous n'avons jamais été autant hyper connectés, où le digital a investi une grande part de notre quotidien, comment pourrions-nous être inquiétés par cet accélérateur de particules qu'est l'intelligence artificielle ? Il ne s'agit pas d'un grand saut dans le vide. Son impact sur l'industrie sera progressif. Il nous appartient de réinventer les modèles d'entreprise, les écosystèmes, d'améliorer l'expérience client. Pas seulement à grands coups de chatbots mais aussi de réelles conversations à grande valeur ajoutée. Les sociétés qui se distingueront seront celles qui réussiront à générer des applications intelligentes, qui augmenteront l'activité humaine, et non pas celles qui utiliseront l'I.A. comme un moyen de remplacer les gens par des robots.

Les mondes de la communication, du marketing et des médias se doivent donc d'augmenter et de peaufiner leur proximité et leurs interactions avec leur public. Une fusion entre les perceptions humaines et les capacités étonnantes des machines est souhaitable dans le respect de notre dimension émotionnelle. Car le sel de la vie c'est avant tout nos émotions !