Des restaurateurs 2.0

Philippe Wyvekens

Il est loin le temps où les restaurateurs se disputaient de la visibilité à coup de pleines pages dans les Pages d'Or, à des prix qui l'étaient tout autant. Certains se contentaient de ce seul (gros) investissement annuel, d'autres optaient pour des options print et radio plus ou moins performantes. Mais généralement ces "coups de pubs" lancés sans réelle stratégie, ne permettaient pas un feedback précis sur l'efficacité de leurs actions. Les choses marchaient vaille que vaille et c'était davantage la pugnacité et les bons arguments des représentants qui dictaient la politique de communication du restaurateur.

Aujourd'hui, le print a perdu des couleurs et dans l'horeca comme dans tous les secteurs de la vie quotidienne, le smartphone est devenu le mâle dominant de la communication. Que ce soit pour trouver une table, noter une adresse ou vérifier des heures d'ouverture, se renseigner sur les avis, ou simplement pour réserver, c'est le web qui donnera la réponse. A condition d’occuper l’espace web au bon moment et au bon endroit ! Et afin d’être capable d’attirer de la clientèle ou lui rappeler qu'on existe. Hélas, c'est là que que la plupart des restaurateurs pédalent dans la choucroute.

Aujourd’hui, et c’est navrant de le dire, pour faire marcher un restaurant avec une carte assez standard qui ne nécessite pas un génie en cuisine, il vaut mieux sortir d’une bonne école de communication que de Ceria ! D’autant plus que la plupart des clients sont moins regardant à l’assiette et de plus en plus à l’effet de mode... Un excellent site web est un préalable ! Pas nécessairement cher mais conçu pour être pris en compte par les moteurs de recherche. Les portails et réseaux les plus pertinents devront y être correctement reliés pour que le tout forme un ensemble efficace. En conclusion, même au resto ça sent davantage le soufflé que la bonne blanquette façon grand-Mère... Faudra s'y faire.