Il faut sauver le soldat « pub »

Margaret BoribonBig data, OBA, RTB… Voilà les armes de la publicité en ligne. L’internaute/le consommateur ne semble cependant pas apprécier d’être traqué et ciblé, et se met à installer des logiciels d’ad blocking. Au grand dam des médias en ligne qui, à de rares exceptions près, n’imaginent pas de trouver un modèle économique viable sans l’appui du soldat « pub ».
Pour contrer les ad blockers, il faut payer ! Soit, comme Google, Amazon et d’autres l’ont fait, céder au racket des petits malins qui ont créé ces programmes, pour ne pas se retrouver blacklisté. Soit financer d’autres petits malins qui développent des moyens de contournement de ces ad blockers. C’est la guerre. Et ça ne fait que commencer puisqu’Apple, qui ne vit pas des recettes publicitaires, annonce que la nouvelle version d’iOS prévoira d’office un ad blocker.
Il est donc plus que temps pour les publicitaires de remettre leurs pratiques en question et de démontrer leur capacité à s’autoréguler quant à l’utilisation des données personnelles des consommateurs. A défaut, le projet de Règlement européen qui est en négociation risque d’être sans pitié.
Si l’on ajoute à cela les montants gigantesques de fraude au clic qui viennent d’être révélés, on peut dire que le soldat « pub » a du souci à se faire, et il n’est pas sûr que la tenue de camouflage du native advertising suffira à le sauver…