Profession mythbuster.

BCools_edited
Voici pas mal d’années, j’ai assisté à une présentation de Byron Sharp, l’auteur des deux volumes de « How Brands Grow » que tout professionnel du marketing doit avoir lu. En cette époque lointaine, Sharp n’était pas aussi connu. Mais il émanait une force de conviction assez peu commune de cet homme pas très grand et pas vraiment costaud : il respirait l’assurance de celui qui sait qu’il a raison, mais -c’est important- il déballait sans effort les faits et chiffres qui appuyaient ses opinions. « How brands grow » résume tout cela. Dans la livraison de janvier 2018 du magazine Admap, Byron Sharp strikes again.
Flanqué de quelques collègues il exécute en quatre pages 6 assertions fausses sur la mort des grandes marques. La fidélité aux marques en déclin ? Le rejet et la méfiance envers les grandes marques ? De hauts niveaux de fidélité pour les petites marques ? Tout faux, battu en brèche par des évidences chiffrées. Le digital arme absolue pour les petits annonceurs ? Le digital comme remède universel aux soucis des grands ? Non, toutes souffrent des ravages dus aux « unproven new media ». Une seule question reçoit une réponse plus nuancée : sur le déclin des grandes marques au profil de plus petites et/ou d’enseignes locales, Sharp et ses collègues avancent qu’il n’y a pas de schéma général. Les opinions de l’homme peuvent être acérées (« sharp ») sur ce qu’il voit comme des mythes, il reste un homme d’études avec la prudence qui convient à ce statut. Mythbuster with style.