4 jeunes sur 10 doutent de la fiabilité des informations sur les réseaux sociaux (étude)

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L’Arteveldehogeschool lance la troisième édition du Nieuwsbarometer: une enquête biennale sur la consommation d’actualités chez les jeunes. Basée sur quelque 3 500 réponses à un sondage et 28 visites de classes, l’étude offre une image très riche et actuelle du paysage médiatique tel que perçu par les jeunes. Que nous révèle le rapport de 2025 ? Pas moins de 38 % des jeunes Flamands remettent en question la fiabilité des informations diffusées sur les réseaux sociaux. Leur attitude critique face à la désinformation a toutefois un revers : si 86 % d’entre eux reconnaissent encore très bien les fausses informations, ils en viennent aussi à douter de contenus journalistiques légitimes. Sur TikTok, cette méfiance est la plus marquée : un jeune sur cinq a beaucoup de mal à distinguer le vrai du faux.

GÉNÉRATION HYPERCRITIQUE

Les jeunes sont de plus en plus conscients des risques de manipulation sur les réseaux sociaux. 86 % des 12 à 26 ans dans notre pays détectent les informations peu fiables lors d’un test sur les fake news.

« Nous avons montré plusieurs publications sur les réseaux sociaux, provenant de journalistes, de médecins, d’influenceurs et même d’escrocs. Les jeunes devaient indiquer dans quelle mesure ils faisaient confiance à ces posts. Beaucoup soupçonnent des abus de logos d’actualité ou l’usage de deepfakes générés par l’intelligence artificielle. Cette vigilance les rend hypercritiques : même lorsque des médias traditionnels ou d'autres sources fiables publient des informations via leurs canaux officiels, ils sont parfois perçus avec méfiance, » explique Jan Boesman, chercheur en communication, médias et design à l’Arteveldehogeschool.

Malgré cette attitude critique sur les réseaux sociaux, la confiance envers les marques d’information reste élevée.

« 70 % des jeunes font confiance aux médias qu’ils suivent eux-mêmes, un niveau comparable à celui de 2022. Certaines marques d’information dépassent même les 80 % de confiance, » poursuit Boesman.

LES RÉSEAUX SOCIAUX DEMEURENT LA PRINCIPALE SOURCE D’INFORMATION

Malgré les doutes, les réseaux sociaux restent la source d’information dominante chez les jeunes : 84 % y croisent des nouvelles chaque semaine, principalement sur Instagram (65 %) et TikTok (44 %). TikTok s’impose désormais comme un canal d’information important chez les adolescents et les jeunes adultes, mais sa croissance stagne chez les plus jeunes.

Pour un jeune sur dix, les réseaux sociaux sont le seul canal par lequel ils accèdent à l’actualité. La plupart des jeunes s’informent également via la télévision ou le streaming (64 %) et la radio (51 %). De plus, ils retrouvent progressivement le chemin des applications et sites d’information (43 %).

UN COMPORTEMENT ACTIF FACE À L’INFORMATION

Au-delà des nouvelles qui défilent rapidement sur les réseaux, 55 % des jeunes s’impliquent activement dans leur consommation d’information en vérifiant les faits chaque semaine, en recherchant des actualités spécifiques ou en consacrant une attention soutenue à des reportages plus longs.

« Les jeunes utilisent généralement Instagram et TikTok pour se divertir, pas pour s’informer. Ils n’attendent pas des actualités qu’elles les divertissent ou les inspirent, mais qu’elles les rendent plus intelligents et leur offrent différents points de vue sur l’actualité, » conclut Boesman.

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