Angry Birds are watching you!

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Après le scandale de l’espionnage de nos ordinateurs et de nos Smartphones, même celui d’Angela Merkel, par la NSA, une nouvelle plus grave encore nous a été annoncée: les oiseaux d’Angry Birds ont été infiltrés par la NSA!

Pas un jour ne se passe sans que l’on annonce des vols de données, du phishing (tentative de vol de données bancaires), des intrusions dans des bases de données de clients, des vols de PC portables, de Smartphones, de clés USB qui contenaient de nombreuses données. Et puis il y a aussi tous ceux qui, comme la NSA, nous suivent sans que nous le sachions, même lorsque nous jouons à des jeux aussi innocents, bien qu’addictifs, tels qu’Angry Birds.

Lorsque les agences publicitaires utilisent toutes les possibilités que leur donnent ce qui est appelé pudiquement les « profils socio-démographiques » sur les réseaux sociaux, lorsqu’elles parviennent à profiler les internautes à un niveau de détail jamais atteint, lorsqu’elles parviennent à les localiser au mètre près dans les magasins, nous nous extasions, entre initiés, de ces immenses possibilités que nous offrent les techniques marketing actuelles.

Comment s’étonner alors que des applications comme Google Maps ou comme Facebook qui disposent de tellement d’informations sur nos identités virtuelles, ou même comme certaines de ses applications comme Angry Birds aient pu intéresser nos amis de la NSA toujours en quête d’améliorer la fiabilité des dossiers qu’ils détiennent sur nos comportements hautement terroristes.
Et n’oublions pas que les outils d’analyse de comportements, de real time bidding, d’analyse de succès d’une page ou d’une publicité, de positionnement de publicités sont autant de portes d’entrée vers des données en ligne que se partagent les plateforme de média sociaux, les agences généralistes, les agences spécialisées en utilisation optimale des média sociaux, les régies, les annonceurs. Et bien entendu, plus il y a de portes, plus il y a de possibilités pour des tiers plus ou moins bien intentionnés de les ouvrir.
Alors consolons-nous en nous disant que nous n’avons surement rien à nous reprocher, et que, jusqu’à présent nous avons vu plus de divulgations « par erreur » de la part de Facebook ou de Yahoo que de la part de la NSA, enfin… jusqu’à présent.
Sleep well, Angry Birds are watching you.

Folon Jacques 14_05_2013
Jacques Folon
Partner Edge-Consulting
Chargé de cours ICHEC – Maître de conférence Université de Liège