{Édito} Filip De Rycke : Contrôle de l’âge ? Certainement. Mais ne vous laissez pas berner.

La semaine dernière, j’ai entendu une publicité radio surprenante sur RTL France. Instagram (Meta) y appelait les gouvernements à rendre le contrôle de l’âge obligatoire dans les app stores. Ma première réaction : bonne idée. La deuxième : pourquoi font-ils cela ?
La réponse est simple : parce que cela les arrange. Depuis cette année, Instagram effectue déjà un contrôle d’âge par intelligence artificielle. Si tu es félicité pour ton seizième anniversaire, ton compte passe en « Teen Account » avec des fonctionnalités limitées. Il faut parfois faire un selfie vidéo ou montrer sa carte d’identité. Meta reconnaît que ses tentatives précédentes étaient insuffisantes. Mais plutôt que d’assumer cette responsabilité, l’entreprise préfère la transférer à Apple, Google, à la Commission européenne et aux gouvernements. Ce qui semble noble à première vue poursuit en réalité un seul objectif : se dédouaner. Pendant ce temps, les plateformes continuent de collecter des données pour cibler toujours plus efficacement.
Retour à la réalité quotidienne. Celle de jeunes qui passent jusqu’à dix heures par jour à faire du doomscrolling, à la recherche de brèves décharges de dopamine. Celle aussi des centres de désintoxication qui, en plus des drogues, proposent désormais une détox numérique pour adolescents. C’est le monde parallèle des algorithmes, qui programment l’addiction, récompensent l’image choc, et écartent toute nuance.
Peut-être faut-il sérieusement envisager une interdiction des réseaux sociaux pour les moins de seize ans. Pas parce que cela résoudrait tout, mais parce que cela fixerait enfin une limite claire. Un signal. En parallèle, il faut miser sur ce qui fait vraiment la différence : une éducation qui intègre l’esprit critique face aux médias, des parents qui posent des limites et montrent l’exemple, et des pouvoirs publics qui fixent eux-mêmes les règles du jeu. On ne peut pas les laisser aux mains de ceux qui tirent profit du système.
Cette interdiction, c’est une question politique. Mais le débat ne peut pas s’arrêter là. Il faut agir sur tous les fronts. L’école doit apprendre aux jeunes à « scroller intelligemment », à garder un regard critique. Et je crois que les jeunes y sont prêts, si on leur parle sans les sermonner. Les parents doivent oser fixer des règles — et les appliquer à eux-mêmes. Et les géants du numérique doivent arrêter de faire semblant : cocher une case ne suffit pas. Protéger réellement les jeunes demande du courage. De la part de tout le monde.
Édito traduit du néerlandais (pour lire dans la langue originale, cliquez sur le bouton langue en haut à droite de la page)
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