France Thiébault et Gauthier Piret en mode freestyle

Peace & Love, ça pourrait être le slogan de France Thiébault et Gauthier Piret, ce couple paisible à qui tout semble réussir. Sur les quais du canal bruxellois, assis au bord d’une rampe de skate - discipline qui fut bien plus qu’une passion pour Gauthier - ils partagent l’histoire de leur rencontre et leur quotidien de compagnons, tant à la ville qu’à la scène. 

France et Gauthier, c’est d’abord l’histoire de deux collègues, chez Caras. Il y a 17 ans, l’une travaillait déjà pour le compte d’annonceurs en média et multimédia, l’autre en recherche audiovisuel. Gauthier décide ensuite de quitter l’agence, leurs chemins se séparent mais le hasard les fait se recroiser quelques années plus tard. Et un heureux évènement, leur fils, a pointé le bout de son nez il y a 10 ans. L’une stratège, l’autre tacticien. Ils combinent à merveille leurs deux personnalités singulières mais très complémentaires, dans le privé comme au boulot puisqu’ils partagent aussi depuis sept ans une société, GoTrace, qu’ils ont co-créée et qui reprend leurs différentes activités, du marketing à la décoration d'intérieur en passant par leur cœur de métier : les médias. 

Faut-il se ressembler pour parvenir à s’entendre sur le long terme ? 

France : On est très différents, mais on partage des valeurs communes. Gauthier est perfectionniste et spécialisé dans les chiffres, donc il aime tout justifier. C’est aussi quelqu’un qui adore travailler en équipe et qui est très attentif aux autres. Il est bienveillant, dans la vie de tous les jours. À la maison, c’est plutôt moi qui gère. (Rires.) 

Gauthier : C’est vrai ! Au travail, chez Transfer, je suis très organisé, mais dans la vie privée, c’est France qui prend les choses en main, qui nous guide. À la maison, j’ai tendance à oublier les choses. France est une personne très méthodique, simple, honnête et indépendante, donc on est complémentaires. Dans notre vie de famille, je me repose beaucoup sur elle. 

Le fait de travailler dans le même secteur renforce-t-il votre complicité ? 

Gauthier : Ce qui est positif, c’est qu’on sait échanger facilement, on comprend vite le stress de l’autre, et on n’a pas besoin d’expliquer beaucoup, puisqu’on connaît bien le secteur et le contexte. C’est donc plus simple. En même temps, on essaie aussi de garder une certaine distance. On échange, mais la maison reste une sorte de soupape de décompression. On parle peu du boulot, en réalité, et quand on travaille pour des clients différents, il y a une sorte de Chinese wall, comme on dit. On ne rentre pas dans les détails. 

France : On a aussi chacun nos passions en dehors des médias, Gauthier a été rider professionnel. Moi, j’ai repris des études et développé mon activité complémentaire de décoratrice d’intérieur, on préserve nos espaces, nos bulles personnelles même si on partage aussi nos passions. 

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Photo : Antonin Weber