Frédéric Herbays (Nostalgie) : « De joueur, je passe à coach ! »

Changement de cap et d’enseigne pour le nouveau patron des marques Nostalgie et Chérie FM. Après presque 25 ans passés sur Bel RTL, Frédéric Herbays s’engage dans un nouveau défi. Et il n'a pas l’air de s’y déplaire...

En quoi consiste exactement la fonction de « Brand Manager » ?

En fait, je suis responsable des deux marques, et pas seulement de l’antenne. Ça englobe tant la radio que le digital et l’univers général. C’est très intéressant parce que ça complète bien l’antenne. Mais mon boulot principal est de gérer les programmes, d’en être responsable et de manager l’équipe. Je m’occupe aussi de l’image des stations sur le web, les visuels…  avec Kim Beyns, lui et moi formant un binôme. Lui, sera plutôt marketing et communication tandis que j’apporte mon expérience par rapport à l’antenne et le programme.

On vous a présentés comme les bras droits de Nostalgie…

Le patron, c’est Marc Vossen. Il délègue complètement l’opérationnel à 3 personnes (Nicolas Fadeur pour NRJ, NDLR). Entre nous, il n’y a pas de différence et de hiérarchie. On se complète et on se connait suffisamment pour ne pas en avoir besoin.

Diriger une radio, c’est nouveau ?

Non, j’ai dirigé les programmes de Bel RTL, pendant 5 ans, de 2004 à 2009 ! Et là on faisait 22,3% de parts de marché. Une radio généraliste est beaucoup plus compliquée à manager parce que là, c’est une vingtaine d'émissions à produire avec à chaque fois une équipe différente. C’est très complexe. Et on est plus nombreux pour le faire. C’est plus simple pour une musicale. On est plus sur du flux, mais il faut travailler sur la valeur ajoutée du produit : le ton, le contenu, les rendez-vous ; tout ce qui est ajouté par rapport au contenu…

L’idée de « Nostalgie Family », ça rappelle un peu Bel RTL...

Ça vient d’une idée de la radio de proximité, la radio populaire… Je suis quelqu’un de populaire et les gens qui nous écoutent sont monsieur et madame Tout-le-monde, il n’y a pas de problème à revendiquer ça…

Vous êtes parti en bon termes de RTL ?

Les choses ont été claires. J’y ai passé 24 ans. C’est un choix de carrière, et la direction de RTL. Il n’y a pas de raison d’être fâchés…

Prendre les commandes d’une radio, c’était une forme d’ambition ?

Oui. "Diriger" au sens strict, je n’aime pas le mot. Mais j’avais vraiment envie de revenir à l’opérationnel. Je le vois plutôt comme passer de "joueur" à "coach".

L’antenne ne vous manque pas ?

Dans l’instant présent, non. Sur Bel RTL, je travaillais surtout le weekend à l’antenne, et en semaine, j’étais sur les prod’ de ma boite, Audimat. Je voulais retrouver un certaine vie de famille donc, à un moment, j’ai dit « Stop ! ». Peut-être que j’en referai. Ce n’est pas du tout fermé. Mais non, ça ne me manque pas, pas dans l’immédiat.

Nostalgie vous a débauché ?

En tout cas, je n’ai jamais postulé. Et pour cette saison, j’avais eu plusieurs belles propositions. Avec le départ, de Joël Habay, ça se goupillait plutôt bien. Joël et moi partageons la même vision de la radio, et en plus on est potes. Pour les équipes, c’est une chouette transition. Il y a une vraie continuité. Et j’écoutais souvent Nostalgie aussi. J’adore l’ambiance ici. Et je voudrais que l’auditeur ressente à l’écoute ce que l’on ressent en étant dans les bureaux de la radio.