J'ai d'abord pensé : « Comment vais-je remplir mes journées ? »

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Fonder une entreprise en couple est fréquent. Ce ne fut pas le cas de Grava, anciennement FairEtail. Cette agence fut créée voici dix ans par Dennis Kenis, rejoint par son épouse Erika Bosmans près de huit ans plus tard. Une situation à laquelle tout le monde a dû s'habituer. - Wim De Mont

Voici dix ans, Dennis Kenis fondait FairEtail, une performance marketing agency orientée vers la vente de détail. Son rayon d'action s'est élargi au fil des ans, et le nom ne reflétait plus vraiment le contenu de ce qu'il désignait. Ces dernières années, tout est en plus allé très vite, avec l'acquisition de clients tels que Krëfel, Leen Bakker, CenterParcs et Agilitas. Depuis, l'agence vit à un rythme effréné : Dennis Kennis a embauché son épouse Erika Bosmans en tant qu'office manager, des discussions avec Duval Union ont débouché sur l'adhésion de FairEtail au réseau de Duval Union, l'agence a déménagé dans des locaux plus grands à Malines et a changé de nom en septembre pour s'appeler Grava.

Commençons avec le changement de nom : que signifie-t-il ?

Dennis Kenis :« Grava signifie “pertinent” en espéranto, et il s'agit justement du concept central que nous voulons incarner dans les dix années à venir. Nous restons une performance marketing agency, avec des PME et des acteurs nationaux plus importants qui ont la réelle volonté de grandir. Nous accompagnons d'une part des clients tout au long de leur processus de croissance, et d'autre part, nous travaillons sur des projets tels que le Salon de l'Auto. »

Voici 2,5 ans, Erika Bosmans a intégré l'équipe. Pourquoi ?

Dennis Kenis :« En fait, cela n'a jamais fait partie des plans. Nous sommes ensemble depuis 20 ans. Mais ce n'est qu'une fois que nous avons commencé à travailler avec plus de dix personnes que nous avons ressenti le besoin d'engager un office manager. Et pourquoi Erika ? Elle n'était absolument pas active dans ce secteur, mais nous avons pensé qu'il pourrait même s'agir d'un avantage. »

Erika Bosmans :« Je suis enseignante de formation, et j'ai travaillé au théâtre De Maan jusqu'à ce qu'il perde ses subsides. Ensuite, j'ai travaillé pour des entreprises telles que Kruidvat et Argenta. »

Dennis Kenis :« Désormais, environ vingt personnes travaillent ici, et la plupart sont des spécialistes de leur domaine. Nous tentons de nous organiser de façon à ce qu'ils maîtrisent toujours un à deux domaines : SEO ou SEA, analytics, réseaux sociaux,… Maîtriser réellement plus de deux domaines, cela ne se fait plus. Bien entendu, il faut former un tout et les account managers constituent une interface importante dans ce contexte. De même qu'un bon office manager. Avant, je me chargeais de tous les aspects pratiques, et souvent une fois que le bureau était vide. Ce n'était plus possible. Erika a donc repris le flambeau sur ce plan. »

Du point de vue de la pratique, en quoi la tâche d'un office manager consiste-t-elle, dans une agence comme la vôtre ?

Erika Bosmans :« Un peu de ceci, un peu de cela ? (rires). Ce sont souvent de toutes petites choses, comme l'assurance hospitalisation, mais il faut bien avoir un interlocuteur pour ces aspects. Dennis est souvent en déplacement, ou alors plus difficile à aborder parce qu'il est occupé à autre chose. Je suis donc chargée de la communication en première ligne. Les gens savent d'ailleurs pour quelles questions ils doivent s'adresser à moi, et dans quels cas aller voir Dennis. Je travaille à temps partiel, donc je ne suis pas là tous les jours. J'ai des journées fixes, et je passe de temps en temps certains autres jours. J'ai d'abord pensé : “Comment vais-je remplir mes journées ?” Mais cela s'est vite fait, au final ! »

Dennis Kenis :« En ce qui me concerne, l'équilibre entre la vie privée et professionnelle est bien meilleur. »

Ne vous a-t-il pas fallu vous habituer, à vous et vos collaborateurs ? Lorsque « la femme du patron » a soudain intégré l'équipe ?

Erika Bosmans :« Je craignais effectivement que ce soit bizarre, mais une fois que je suis arrivée ici, je n'ai plus eu cette impression du tout. »

Dennis Kenis :« Nous faisons attention, ceci dit. Je n'entends pas parler de tout. Parfois, j'entends quelque chose dont je parle le soir à table, par exemple le fait qu'un employé a acheté une maison, et Erika me répond en souriant qu'elle le savait déjà. »

Erika Bosmans :« À l'inverse, ils savent qu'ils ne doivent rien me demander au sujet des stratégies SEO ou SEA. Évidemment, ils ne peuvent pas non plus se plaindre du patron... » (rires)

Parlez-vous souvent du travail à la maison ?

Dennis Kenis :« Non, pas vraiment. Sauf peut-être des choses du genre “Ha, tu sais ce qu'untel ou unetelle a fait ?” Ou tout au plus “Que penses-tu de ce nouvel employé ?” si je n'ai pas encore eu l'occasion de poser la question pendant la journée. Pour les employés, il semble parfois étrange que je ne sache pas telle ou telle chose, ils pensent sans doute qu'on me raconte tout le soir venu. »

Erika Bosmans :« Nous avons deux fils à la maison, ils demandent eux aussi beaucoup d'attention ! »

Dennis Kenis :« Chaque chose en son temps. Nous essayons d'avoir un bon équilibre entre le travail et la vie privée. »

L'éventail de tâches de l'office manager s'est-il élargi depuis le début ?

Dennis Kenis : « Ce sur quoi je travaillais souvent le week-end avant est devenu le travail d'Erika pendant la semaine. »

Erika Bosmans : « Depuis le déménagement, les choses ont un peu changé. Avant, nous occupions deux maisons séparées. Désormais, tout est bien plus pratique. L'entreprise a évolué, bien sûr, et de nouveaux employés sont venus s'ajouter. »

Dennis Kenis :« Nous essayons de bien nous occuper de ces employés. Nous essayons de leur proposer un beau récit et un beau parcours. S'ils se sentent bien ici, ils ne partent pas si facilement ! Ici, je suis assis au milieu de l'équipe, je ne veux pas d'un bureau séparé à l'étage, ou encore d'un management intermédiaire qui ne s'occupe que du management.... »

Erika Bosmans :« Même si nous continuons à grandir, je resterai. »

Dennis Kenis : « En cas de besoin, Erika peut aussi se faire aider, par exemple pour tous les aspects techniques. Nous verrons bien. »

En parlant de croissance, quelles sont les ambitions de Grava ?

Dennis Kenis :« L'intégration à Duval Union jouera certainement un rôle sur ce plan. Nous avons sondé le terrain avant de commencer à collaborer. Nous cherchions un partenaire nous permettant de conserver notre autonomie, et au final, nous avons quand même rejoint une entité plus grande. Mais quand on est seul, on est seul. Une telle collaboration implique bien sûr des efforts, mais représente aussi des avantages. Ainsi, Duval Branding a pris part au processus de changement de nom et de repositionnement, et je vois aussi que les différentes agences au sein de Duval Union se renforcent les unes et les autres et travaillent régulièrement ensemble. »

Erika Bosmans : « Nous avons deux fils à la maison, ils demandent eux aussi beaucoup d'attention ! »

Dennis Kenis : « Avant, je me chargeais de tous les aspects pratiques, et souvent une fois que le bureau était vide. »

« Ils ne peuvent pas venir se plaindre du patron »