Le Febelux lance un appel à l'aide : "Donnez-nous une perspective claire !"

Communication / News

Le secteur des salons, congrès et événements est l'un des secteurs les plus durement touchés par la crise du coronavirus et vit toujours dans une grande incertitude. Aujourd'hui, le secteur demande plus que jamais au gouvernement une perspective claire pour le secteur belge des salons, congrès et événements. Il doit y avoir une réponse rapide à la question « quand les salons professionnels et grand public pourront rouvrir ? » Sinon, cela signifie la fin de nombreuses entreprises du secteur, sans compter l’impact économique direct et grave, et l’énorme perte d'emplois, voici le message de Febelux, fédération professionnelle pour et par les professionnels du secteur de la communication live et de l'événementiel.

Impact énorme sur les entreprises belges

Fin mars, le Centre d'Expertise sur l'Impact Public de la Haute école Charlemagne a réalisé une étude commandée par l'alliance des Fédérations belges de l'événementiel (ACC, BECAS, BESA, Febelux) afin de dresser la carte du secteur des salons, congrès et événements et de l'influence du coronavirus sur ceux-ci. L’étude démontre que plus de 80 000 personnes travaillent dans le secteur belge de l'événementiel, dont environ la moitié a un emploi permanent. Parmi ceux-ci, environ 21% se concentrent exclusivement sur l'organisation d'événements, y compris des salons et congrès. Ce qui représente plus de 77.000 évènements par an. 79% des entreprises du secteur sont des fournisseurs ou combinent le service de fournisseur avec l'organisation d'événements. Ces entreprises estiment à ce jour une perte de chiffre d'affaires à pas moins de 54%. Cela représente 1,3 milliard d'euros pour les organisateurs d'événements et 3,6 milliards d'euros pour les fournisseurs. En raison de la situation actuelle, ces pertes continuent d’augmenter chaque jour.

Moteur économique

L’étude montre également que les foires et salons ont un rôle économique dans notre pays. Par exemple, de nombreux exposants participent chaque année à des salons (commerciaux) où ils réalisent jusqu'à 40 % de leur chiffre d'affaires annuel. L'impact sur l'économie locale ne doit pas non plus être sous-estimé. Chaque euro dépensé par un organisateur de salon a un impact économique multiplié par 7 sur l'économie régionale. Il suffit de penser aux hôtels, restaurants, taxis,... Un salon crée également du travail pour les entreprises. Par exemple, un organisateur travaille en moyenne avec neuf fournisseurs différents par événement, ce qui représente 51% de son budget personnel.

Besoin de perspective

Au début de la crise du coronavirus, neuf organisateurs d’événements sur dix prévoyaient de ne pas se heurter à de graves problèmes financiers si la situation actuelle ne durait pas plus de six mois. Plus de trois mois se sont maintenant écoulés et il n'y a toujours aucune perspective d'avenir, ni une éventuelle possibilité de redémarrage du secteur.

S'il n'y a pas d’éclaircissement sur la situation prochainement, ou que les salons professionnels ne sont pas alignés au commerce de détail, toute la saison automnale sera perdue et les conséquences pour l'ensemble du secteur s’en suivront.