Le Théâtre du Châtelet se réinvente grâce aux Bruxellois de Base Design

Après plus de deux années de travaux suivies de fermeture pour raisons sanitaires, le Châtelet, théâtre parisien situé dans le 1er arrondissement se réinvente. Pour y arriver, la célèbre institution mise plus que jamais sur le dialogue avec ses publics et avec les artistes. La nouvelle saison 2021-2022 vient d'être lancée sous le slogan " Tous au Châtelet". Pour l'occasion, une dizaine d’artistes ont été conviés à créer les communications visuelles des nouveaux spectacles. Une réalisation orchestrée par l'agence belge Base Design. 

Nouvel univers de marque 

Comme beaucoup d’institutions culturelles, le Théâtre du Châtelet a souffert de la crise et du caractère "non indispensable" conféré à la culture. L'institution a toutefois su mettre à profit les mois de confinement pour questionner son identité, ses valeurs, ses missions, son image, le lien avec les artistes et les publics et le(s) histoire(s) qu’elle veut écrire avec eux. Pour l’aider dans cette importante démarche, Thomas Lauriot dit Prevost, le directeur général du Châtelet et Anne Rubinstein, la secrétaire générale ont fait appel à l’agence de branding Base Design. 

"La demande était claire. Ce projet insuffle un esprit festif au théâtre et fait la part belle à la création. Un théâtre emblématique comme le Châtelet est un lieu de création par excellence ; qui s’exprime généralement dans l’espace bien délimité de la scène. Ici, Base a décidé de casser les codes. La création s’invite en dehors de l’espace scénique. Chaque spectacle donnera ainsi naissance à un monde différent parfois onirique, parfois léger, parfois pop ou enfantin," explique Thierry Brunfaut, founding partner de l'agence Base Design. 

Le concept visuel autour de chaque spectacle sera confié à un artiste différent, qui s’appropriera une partie de l’œuvre et amènera évidemment sa sensibilité et son imaginaire. L’iconographie unique ainsi créée - par des artistes de renom comme l’illustratrice et graphiste française Virginie Morgand ou l'artiste suédoise Madelen Möllard - va permettre de construire l’image d’un Châtelet créateur et curateur d’imaginaires forts. C’est une mise en abime, un spectacle dans et autour du spectacle. 

Qui plus est le graphisme est lui aussi totalement revu. Exit le logo en tête d’affiche. Place à une têtière épurée en annonce et un logo minimaliste en signature, laissant à l’œuvre et au spectacle le rôle principal. Le but étant de réduire au maximum les informations qui éloignent le spectateur du spectacle.