Les employés heureux font d'excellents ambassadeurs de la marque

Attirer et conserver les talents dont il a besoin est le souci principal de tout employeur digne de ce nom, comme c'est le cas dans l'entreprise de consultance EY. Wim De Wit, directeur des RH, explique comment il joue sur l'employer branding. - Jeroen Verschakelen

« Chez EY, notre slogan est “ building a better working world ”, ce que nous ne voulons pas seulement pour nos clients, mais aussi et avant tout pour notre personnel. Si nous voulons changer le monde, nous devons commencer chez nous. La valeur de notre entreprise réside avant tout dans le capital humain, nous voulons donc faire en sorte que nos employés soient heureux. Nous le faisons en proposant une “ lifetime experience ” unique : certains restent chez nous toute leur vie et sont heureux ainsi, d'autres cherchent ailleurs après un moment, mais se rappelleront toutefois une belle expérience et figureront dans notre programme d'anciens. »

Possibilités d'apprentissage et autodétermination

« EY propose de nombreuses possibilités d'apprentissage aux jeunes : nous permettons aux employés d'acquérir de l'expertise qui ne nourrisse pas uniquement leurs propres intérêts, mais qui tienne également compte de leur valeur marchande. En outre, nombreux sont ceux qui trouvent intéressant de pouvoir ici évoluer rapidement et assumer de plus en plus de responsabilités : après cinq à six ans, vous pouvez aspirer au titre de manager, et de manière générale, la distance entre un nouvel employé et un associé est assez réduite. »

Wim De Wit (EY) : « La relation entre l'employeur et l'employé est comparable à un mariage : la communication ouverte est la clé. »

Par ailleurs, l'entreprise a résolument emprunté une nouvelle voie dans le domaine de la direction : « Nous mettons l'accent sur le management participatif », affirme M. De Wit. « Il est extrêmement important que les gens sentent qu'on les écoute. Voilà pourquoi nous essayons de créer un climat où chacun ose raconter ce qu'il ou elle pense. La relation entre l'employeur et l'employé est une question de confiance mutuelle : la communication ouverte est la clé. Nous apprenons aussi aux dirigeants à constamment demander le feed-back des collaborateurs, et pendant les évaluations régulières, l'attention porte également sur les impressions des employés. »

Moins de stress

« Il faut que la confiance du personnel puisse s'installer, en lui accordant autodétermination et libertés : ainsi, nous misons fortement sur l'absence de contraintes de lieu et de temps pour le travail. Les gens doivent pouvoir décider par eux-mêmes quand ils se réveillent. Grâce à nos équipements technologiques, le travail à la maison, par exemple, est tout à fait envisageable, et les collaborateurs peuvent aussi s'installer dans un de nos bureaux satellites. Et même si nous proposons parfois un véhicule professionnel, nous voulons par ailleurs encourager nos employés à prendre les transports en commun afin qu'ils évitent les embouteillages et optent pour la façon la plus efficace de se déplacer chez le client ou au bureau. »

« De telles initiatives permettent de réduire le niveau de stress chez nos collaborateurs, ce à quoi contribuent également des programmes tels que “ EY in motion ” : nous encourageons le personnel à faire du sport et de l'exercice, participons ensemble à des événements tels que les 20 kilomètres de Bruxelles, le Spartacus Run et même le marathon de Paris. En outre, nous misons avec “ EY wellbeing ” sur une alimentation saine dans nos restaurants d'entreprise, ainsi que des cours contre le stress, des séances de yoga et même les services d'un coach du sommeil. De cette façon, nous aspirons à un meilleur équilibre : l'énergie positive que cela procure aux gens renforce leur satisfaction, leur engagement et leur esprit d'entreprise. Et la qualité de leur travail en profite également, bien sûr. »

« On s'attend à trouver des requins dans ce secteur. » – Wim De Wit

« On s'attend sans doute à ce que ce secteur soit rempli de requins, mais dans notre entreprise, nous essayons de porter l'attention juste sur les relations interpersonnelles. Nous voulons par exemple être un filet de sécurité pour les membres de notre personnel s'ils vont un peu moins bien : même si nous ne faisons pas vraiment de publicité pour cela, nous disposons également d'une bonne assurance invalidité. Par ailleurs, nous faisons avec “ EY wellbeing ” de la prévention contre le burnout, car la pression au travail a fortement augmenté au cours de cette dernière décennie, mais nous ne voulons bien sûr par que notre personnel se rende malade, voilà pourquoi nous lui permettons de choisir le juste équilibre entre la vie personnelle et professionnelle, en donnant par exemple la possibilité d'obtenir plus de temps libre en échange d'une rémunération adaptée. »