Libéralisation des contenus sur les réseaux : l’incertitude règne

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À l’heure de la grande dérégulation annoncée par Elon Musk et Marc Zuckerberg, permettant à tout un chacun de dire et d’écrire ce qu’il souhaite sans être censuré, il est de plus en plus risqué de communiquer en tant que média ou marque sur les réseaux sociaux. Les agences se méfient de Meta ou de X, craignant d’être associées à des contenus nauséabonds ou à desfake newsqui impacteraient négativement leur image. Maispeuvent-ellesse passer de ces géants qui ne connaissent aucune concurrence ? Les alternatives sérieuses n’existent pas encore. José Fernandez, Chief Customer Experience, Marketing & Digital Officer pour d’Ieteren et Hugues Rey, CEO d’Havas Belgium, croisent leurs regards sur la communication numérique en profonde mutation. 

La vigilance est désormais de mise. Le marché de la communication en ligne doit  accepter l’idée que nous avons de moins en moins la capacité d’intervenir sur le cadre dans lequel nos contenus sont postés. Les annonceurs, agences et médias s’en inquiétaient déjà en 2020. Un mouvement de boycott à l’époque avait permis d’installer un cadre pour réglementer les contenus, mais ce sont aujourd’hui ces mesures qui sont justement détricotées. Selon José Fernandez, seule l’action de grands annonceurs permettrait à nouveau de changer la donne, or aujourd’hui, l’Europe est seule dans son combat. « Le boycott visant à éviter les discours haineux sur les réseaux sociaux en 2020 a été piloté par Unilever, par Coca-Cola, donc les gros annonceurs mondiaux. Aujourd’hui, ils se rangent tous sous la bannière étoilée. La position deMetaest très inquiétante au niveau sociétal parce qu'elle est éminemment dictée par l'argent et le pouvoir et pas du tout par des considérations sociétales. » Pour Hugues Rey, le constat est le même. Lui parle de prudence nécessaire. « Pour un média, la question de la liberté d’expression est centrale mais quel est le sens d’exacerber toute forme de self expression ? Dans le monde dans lequel on vit, je suis perplexe sur la manière dont les citoyens vont réagir. Est-ce que le consommateur va pénaliser ces canaux ? Pour ce qui est de Twitter devenu X et le fer de lance d’un monde décomplexé dans le mauvais sens du terme, c’est déjà le cas, avec Facebook, on y est moins. La prudence est de mise à tous les niveaux. On ne peut pas fermer les yeux sur le média dans lequel on se trouve. C’est la question fondamentale, ça l’a toujours été. » 

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Image : José Fernandez (d’Ieteren)