Publicis Montréal : agency tour avec Sann Sava

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Dans cette nouvelle rubrique, PUB part à la rencontre d’âmes créatives, aventureuses et amoureuses d’autres cultures. Des pointures qui ont exporté leur savoir-faire, et leur savoir tout court, à l’étranger. Worldwide PUB est une invitation au voyage et une sacrée dose d’inspiration… Pour ouvrir le bal, j’ai interviewé Sann Sava, Chief Creative Officer (CCO) chez Publicis à Montréal, rencontrée au cours d’un voyage, et tabarnak, ça déménage ! 

Née à Genève d’une mère suisse-allemande et d’un père italien, Sann travaille dans une boulangerie dès l’âge de 12 ans. Plus tard, elle deviendra serveuse dans un café, puis dans une confiserie. Ces expériences sont pour elle la meilleure des écoles, elles lui donnent le goût du travail bien fait et lui apprennent à se lever tôt ! Autrement dit, des bases solides pour un avenir glorieux. « Je pense que j’ai toujours aimé travailler fort, comme mes parents. Ma maman est la femme la plus forte que je connaisse, son énergie contagieuse m’a toujours inspirée. »
Aujourd’hui, Sann est à la tête du département de création de Publicis Montréal. Le titre exact est : Vice-présidente, cheffe de la création. Pour avoir eu la chance de la rencontrer dans ses bureaux, outre-atlantique, lors d’un voyage au pays du sirop d’érable, j’ai eu un réel coup de cœur pour sa façon de travailler et sa mentalité. Elle possède de nombreuses valeurs qu’elle souhaite véhiculer au sein de sa team : « Mon rôle est de conseiller, de soutenir et de motiver les membres de mon équipe afin qu’ils sortent le meilleur d’eux-mêmes. Je cherche à ce que Publicis soit leur plus belle expérience professionnelle. Pour y arriver, je pense qu’il faut travailler beaucoup mais s’amuser encore plus. Mon objectif c’est qu’ils se couchent le soir, fiers de ce qu’ils ont accompli, et qu’ils se réveillent en se réjouissant de revoir leurs collègues. »

Bruxelles je t’aime

C’est durant l’un de ces voyages avec sa meilleure amie, que Sann découvre Bruxelles. « Je suis tombée amoureuse de cette ville, alors, quand j’ai dû décider de l'endroit où j’allais continuer mes études, le choix était facile. Après les maths, je voulais quelque chose de plus artistique. J’ai grandi en regardant « Madame est servie ». J’étais fan d’Angela Bauer, cette publicitaire talentueuse tellement occupée qu’elle avait un homme à tout faire. Sa vie était si révolutionnaire par rapport à mon éducation où l’ambition de la femme devait se résumer à être une mère au foyer…  Dans le fond, j’ai toujours été féministe. » Elle quitte donc la Suisse pour faire une maîtrise en publicité à Saint-Luc Bruxelles. Très vite, elle se fait une image du milieu ; un ‘boys club’. Aucune femme n’a de poste de pouvoir à cette époque. « Je n’ai jamais voulu avoir plus de chances qu’un homme, j’ai toujours voulu que ce soit juste. Ça me semblait impossible en Europe; je suis donc partie. J’ai choisi le Québec car je sentais que ma force c’était les idées et j’avais besoin de maîtriser la langue pour pouvoir les exprimer. Je n’avais pas envie de rentrer en Suisse, ni d’aller en France, car, selon moi, j’allais rencontrer les mêmes problématiques qu’en Belgique. Je rêvais de grandeur. Le Canada, c’était parfait ! »

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Retrouvez l'article en entier dans le dernier numéro du magazine PUB ! 

Photo : ©FRANK LAMONTAGNE