Quel impact la suppression de la modération sur les réseaux sociaux a-t-elle sur les investissements médias ?

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Reconquérir ses droits, ses libertés, c’est notre de devoir à tous. Et aux annonceurs aussi. 

Alors que les 7 fantastiques (Google, Amazon, Meta, Apple, Microsoft, Tesla et Nvidia) sombrent en bourse, l’Europe cherche à sortir de son cauchemar de voir son allié historique américain se rapprocher d’un dictateur russe toujours plus fou, toujours plus dangereux. Il y a pourtant un autre danger sous nos yeux que la plupart d’entre-nous ne veulent pas voir. 

En effet ! Si construire une armée européenne rapidement, pour autant que cela puisse se faire, est une nécessité absolue, il en va de même pour notre souveraineté digitale. Elle doit absolument et rapidement se reconstruire, voire se renforcer. Hors, nous avons accepté stupidement, le mot est faible, de laisser aux américains le contrôle de nos propres données. C’est le célèbre DPF pour Data Privacy Framwork. Ce dernier qui a remplacé le Privacy Shield, lui-même considéré comme illégal par la Cour de Justice Européenne en 2020, permet aux seuls américains, même pas nous les européens, de traiter, de suivre et plein d’autres choses nos comportements en ligne. À l’heure où la guerre frappe à nos portes et où les américains y sont pleinement associés, il est temps de réagir. Comment ? D’abord en prenant conscience une fois pour toutes que les entreprises américaines tout comme leur gouvernement ne sont pas nos amis. Elles ne l’ont jamais été. Que collaborer avec elles d’une façon ou d’une autre nous y associent également.

Nos combats chez Proxistore contre Google depuis 7 années ne reflètent pas le combat d’un don quichotte contre des moulins invisibles. Bien au contraire ! Ils symbolisent toutes les difficulté d’une petite entreprise européenne de faire respecter ses droits, démontrés judiciairement plusieurs fois, face à une entreprise monstrueuse qui use et abuse de nos propres règlements, bien souvent mis en place naïvement. Cela démontre que nos propres libertés sont en jeu. Pire, elles sont danger.

Autre exemple s’il en fallait un de plus, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a opéré à l’investiture de Trump des changements significatifs dans la politique de l'entreprise concernant la gestion des fausses informations. Meta a donc mis fin à son programme de vérification des faits. Il est donc urgent de dénoncer les attitudes de ces entreprises et surtout de les bannir pour le bien et l’avenir de nos territoires européens. Nous le savons tous : la propagande est le cheval de Troie de toute guerre. Qui dit propagande dit bien évidemment media. Il est donc du devoir de l’industrie de la publicité d’y être forcément attentif et de ne pas en nourrir ni l’audience ni les faux contenus déstabilisateurs de nos fragiles démocraties.

Collaborer avec les GAMAM aujourd’hui nous impliquent tous. Nous ne pourrons plus dire que nous ne le savions pas.

- Bruno Van Boucq, directeur général Proxistore.

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