Alors que 44 % des salariés belges interrogés travaillent actuellement depuis chez eux, 33% ne peuvent quant à eux plus travailler du tout. Parmi ces derniers, près de 2 personnes sur 3 dépendent à l’heure actuelle des allocations de chômage.
Comme le montre une nouvelle étude réalisée auprès de plus de 5 200 Belges, les décisions et l’accompagnement des politiciens et des employeurs belges se sont également améliorés de manière significative depuis la précédente enquête. En effet, il y a deux semaines de cela, le 12 mars précisément, StepStone avait publié une première étude sur la situation des salariés belges. Aujourd'hui, le site d'emploi belge dévoile les résultats de sa seconde enquête et examine les conséquences des mesures gouvernementales mises en place à partir du vendredi 13 mars.
Le jeudi 12 mars, 51% des salariés belges avaient indiqué que leur travail quotidien était directement influencé par la situation due à l’épidémie de COVID-19. Deux semaines plus tard, nous en sommes à 89% d’employés belges déclarant être directement influencés par le contexte actuel.
Près de la moitié des travailleurs belges travaille à domicile
Nous voyons trois situations principales se dessiner au travers des réponses : 44% des salariés belges travaillent désormais à domicile, leur bureau ayant été fermé, 33% ne peuvent pas travailler pour le moment, en raison de la fermeture de leur entreprise, 23% doivent encore se rendre sur leur lieu de travail habituel en dehors de chez eux.
Travailler à domicile, moins productif ?
En ce qui concerne ceux qui travaillent depuis leur domicile, 25 % ont indiqué être moins productifs à la maison qu'au bureau et 16 % déclarent subir davantage de stress que d'habitude. Les principales raisons de l'augmentation du niveau de stress sont les suivantes : le manque de contacts sociaux (pour 57%), le sentiment qu'ils doivent faire leurs preuves et le faire savoir auprès de leur manager (48%), des horaires de travail rallongés (46%), le fait de devoir gérer leurs enfants en parallèle (43%).
Pour les personnes qui ne peuvent pas travailler actuellement, 2 sur 3 dépendent des allocations de chômage (65 %). Les autres situations mentionnées sont les salariés qui ont dû prendre des congés pour combler la période de fermeture (9 %) et les indépendants ou les travailleurs indépendants (9 %), qui ne peuvent actuellement pas prétendre à une compensation financière.
En ce qui concerne les personnes qui se rendent encore sur leur lieu de travail habituel, 2 sur 3 de déclarent mal à l'aise à l'idée d'aller travailler (65 %). Cependant, plus de la moitié de ces salariés (53 %) pensent que leur employeur prend les bonnes mesures. Un sur quatre dit le contraire, tandis que 22 % disent ne pas savoir.
un soutien croissant
Au cours des deux dernières semaines, l’approbation des décisions prises par les hommes politiques et les employeurs a augmenté de manière significative. Ici, StepStone compare les résultats du jeudi 12 mars (donc avant les mesures fédérales) avec les résultats du jeudi 26 mars (après la mise en place des mesures fédérales du vendredi 13 mars).
Le soutien aux politiciens a plus que doublé (passant de 36% de Belges affirmant que les politiciens prennent les bonnes décisions à un impressionnant 74%). On remarque la même évolution en ce qui concerne les décisions des employeurs, avec 80 % d’avis positifs (contre 61 % en date du 12 mars).
Une préoccupation croissante
Avec l'épidémie de virus qui fait rage en Belgique, les gens s'inquiètent de plus en plus des conséquences pour eux et pour leur employeur. Cependant, les inquiétudes concernant les pénuries potentielles, comme celles de nourriture, ont diminué : 79% des Belges craignent d'être infectés (contre 64% il y a deux semaines), 68% s'inquiètent des conséquences économiques sur leur entreprise (contre 57% il y a deux semaines), 32% redoutent des pénuries d'approvisionnement, alimentaire notamment (contre 43% il y a deux semaines).