A-T-ON DROIT AU « BEAU » EN TEMPS DE CRISE ?

Communication / News

On lâche les chaussures à talon pour les basquettes, l’épuré devient le grand chic et nous pensons aujourd’hui « pratique, utile… et bon marché ». Les activistes se rebellent contre Van Gogh, marquant le glas d’une époque dont l’obsolescence semble toute programmée. Est-on entré pour autant dans le siècle du « moche » ? Le fond a-t-il pris le dessus sur la forme ? Le pragmatique sur le charmant ? Sylvie Lillywhite, directrice de l’agence Studio Tokyo et Bernard Puttaert, manager de BlueMango Design, ne le pensent pas. 

« L’essentiel n’est pas de faire beau, mais de penser le beau en fonction de sa cible. Il n’est pas le même selon l’âge, la culture… Je travaille parfois au Moyen-Orient. Là-bas, les codes sont différents. Ils veulent du faste, du flamboyant alors que chez nous on vise de plus en plus l’épure. On travaille le packaging complètement différemment », pour Bernard Puttaerts, le beau est une notion très subjective. La plastique, l’emballage et le style sont-ils toujours au centre des stratégies marketing aujourd’hui ? Le créatif répond oui sans hésiter. « L’esthétique reste au centre de notre travail mais il est rare qu’un client nous dise qu’il faut faire quelque chose de beau. On pense plutôt en termes de positionnement de marque et d’attirance. On a d’ailleurs déjà fait du « trop beau ». J’entends par là, un packaging trop attirant qui laisse à penser au client que le produit est cher ». Pour Sylvie Lillywhite, « l’esthétique communique un certain message. » Le beau ne serait pas une fin en soi, surtout si, selon elle, on s’intéresse aux grands magasins : « dans les supermarchés, c’est la guerre des prix. A priori, c’est un secteur où les gens achètent le moins cher et le beau est donc parfois contre-productif. »  

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