S’expatrier professionnellement pas trop loin de son royaume aurait pu laisser croire à Amandine que ça allait être chose facile. Au Luxembourg, elle a rencontré un monde publicitaire assez différent du nôtre. Beaucoup plus consensuel et multiculturel. Il a donc fallu se réinventer, s’approprier les codes d’un petit pays trilingue au sein duquel vivent des communautés diverses, … un melting pot qu’elle a dû apprivoiser. Sa belgitude sous le bras, elle a décidé de faire son trou là-bas, une réussite !
Rencontre avec une entrepreneuse qui n’a pas froid aux yeux, Amandine Verplaetse, directrice de l'agence Alternatives Communication.
Comment avez-vous pris la décision de quitter la Belgique pour le Luxembourg ?
C’est un peu cliché : la vie, le hasard, les départs, la chance. Après avoir travaillé plusieurs années en tant que freelance, je souhaitais un peu plus de stabilité. Après le départ de ma binôme vers de lointaines contrées, je me suis alors dit que faute d’arriver à me poser sur Bruxelles, je pouvais tenter ma chance au Luxembourg. J’avais déjà pu un peu découvrir le monde publicitaire Luxembourgeois en travaillant pour le groupe Publicis. Du coup, je me suis dit pourquoi pas ! Un cv plus tard, je me suis faite engagée et j’ai plié bagage en moins d’une semaine. Au début, je suis arrivée en pensant que le milieu de la communication au Luxembourg était le même que le belge mais j’ai vite dû m’adapter et calmer un peu ma « belgitude »… Je me suis rapidement rendue compte que le marché de l’époque n’était pas « mature » à la publicité à laquelle j’avais été formée. Alors que du côté belge, le transgressif, le décalé, l’impactant fait rage. Au Luxembourg, de par son histoire, il fallait être plus « consensuel ».
Comment s’est déroulée la transition ?
Au début de ma carrière, j’ai exercé pendant trois ans en tant que freelance pour diverses agences bruxelloises, notamment McCann Erickson, Publicis et VVL/BBDO qui m’ont permis d’apprendre le métier. Mon but était de travailler avec les plus grands noms de la publicité de l’époque, découvrir les ficelles du métier. Travailler sur de gros budgets était grisant, participer à des pitchs internationaux aussi mais je me suis vite aperçue que le milieu n’allait pas m’ouvrir facilement les portes, que ce soit pour des raisons de genre ou de langues. Du coup, en tentant un autre pays j’ai pu découvrir plusieurs des « grosses » agences luxembourgeoises. De planK (maintenant mi[k]do publicis) à binsfeld, je suis enfin arrivée il y a maintenant 10 ans chez Alternatives communication.
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