Amnesty International lance ses propres NFT afin de défendre le droit à l’avortement

Crea / Innovation / News

La section belge francophone d’Amnesty International lance ses propres NFT à travers un projet baptisé HU.R.R.A (acronyme de Human Rights = Right to Abortion) afin de défendre et promouvoir le droit à l’avortement en Belgique et dans le monde. Après une inauguration officielle dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes début mars, quelque 10 000 NFT seront mis en vente dans le courant du mois d’avril.

« Ce projet innovant a l’ambition d’allier défense des droits humains, particulièrement en rappelant les violentes attaques que subit le droit à l’avortement ; promotion d’une démarche artistique authentique proposée par une jeune artiste prometteuse ; et proposition porteuse de sens à destination de la communauté NFT, » explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

L’artiste à la base de ces NFT, Lucyle Massu, a récemment été diplômée de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre et lauréate du Prix de la Fondation Boghossian. Outrée par la décision de la Cour suprême des États-Unis d’annuler l’arrêt Roe c. Wade en juin 2022, la jeune artiste a voulu créer des NFT rappelant que les personnes souhaitant avorter ont le droit de prendre leurs propres décisions concernant leur corps et leur santé.

« En tant que femme, artiste et militante féministe, j’essaie de lutter au quotidien en faveur des droits des femmes et des minorités de genre, ce qui inclut le droit à l’avortement. J’ai choisi de travailler avec Amnesty International car je crois en son engagement pour les droits humains et je considère que l’accès à des avortements sûrs et légaux est crucial pour la justice de genre, » indique Lucyle Massu.

Ces œuvres sont coéditées avec Witloof, une maison d’édition d’art numérique en Belgique, dont Luc Pire – célèbre entrepreneur et éditeur belge, mais également militant de longue date au sein de la section belge francophone d’Amnesty International – est le cofondateur. L’objectif de Witloof est d’aider les artistes, les créateur·rices et les organisations à effectuer leur transition vers le Web 3.0.

Quelques uns des NFT qui seront mis en vente sont déjà visibles sur le site évolutif dédié (https://hurra-nft.com), de même que des informations basiques sur le projet HU.R.R.A D’ici au lancement des ventes en tant que tel, de nouveaux éléments viendront compléter au fur et à mesure le contenu du site.

« C’est avec beaucoup de fierté que nous proposons ces visages singuliers et déterminés, représentant dans toute leur diversité des personnes susceptibles de tomber enceintes. Par ailleurs, des symboles et slogans marquants de la lutte pour le droit à l’avortement, de même que le logo d’Amnesty International se retrouveront sur certains NFT. Gageons que cette initiative dans un champ encore peu exploré du monde numérique permettra de faire progresser dans le monde réel le respect de ce droit humain tellement bafoué qu’est le droit à l’avortement, » conclut Philippe Hensmans.