Au café en tenue de cycliste ?

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Les amateurs de cyclisme n'ont plus longtemps à attendre avant le Tour des Flandres ou le Tour de France pour se plonger entièrement dans l'univers du vélo. Au Benelux, une vingtaine de « cycling bars » sont ouverts toute l'année ! PUB s'est rendu à vélo à Malines, Anvers et Saint-Nicolas pour visiter les endroits incontournables qui combinent avec souplesse le vélo et l'horeca. - Evy Van Ruyskensvelde et Wim De Mont

Glenn Van Hille et Tineke Blyweert ont récemment ouvert le café à thème Manuvèl.

Velodome PUB3 19 Fiets

Le Peloton de Paris offre à ses visiteurs une expérience d'achat unique.

C'est un de ces endroits où on aime toujours s'arrêter, même sans être un accro du cyclisme. Et pourtant, Peloton de Paris propose bien plus qu'un cadre agréable. Ce magasin de vélo offre à ses visiteurs une expérience d'achat unique : pendant que Monsieur ou Madame essaie des vêtements de cyclisme, sa moitié peut savourer un café ou une bière belge bien fraîche. « Pour nous, l'horeca est un catalyseur. Il permet d'ouvrir notre magasin à tous et d'établir le contact avec les gens de manière informelle, sans sembler vouloir vendre, » raconte la gérante Wendy Janssens. Ces dernières années, l'entreprise a évolué : après avoir commencé en tant que café-vélo et réparateur de vélo, elle s'est dirigée vers une « marque de vêtements de cyclisme avec un café-vélo ». « Nous ne réparons plus que les vélos de course et ceux sur mesure, c'est-à-dire des vélos que nous avons assemblés sur demande et sur mesure pour le client. La majeure partie de notre activité consiste en notre marque “Peloton de Paris”, des vêtements de cyclisme avec des designs tendance. »

Wendy Janssens (Peloton de Paris) : « La partie horeca nous permet d'établir le contact avec les gens de manière informelle, sans sembler vouloir vendre. »

La clientèle se constitue essentiellement de « personnes qui viennent acheter des vêtements de cyclisme ou faire réparer leur vélo. Depuis que nous avons changé notre objectif principal, nous recevons moins de personnes qui n'ont rien à voir avec le vélo. » Et pour les véritables amateurs, Peloton de Paris organise tous les mois (pendant l'été uniquement) son Social Saturday Ride, un parcours de vélo en groupe de 70 kilomètres. Qu'il pleuve ou qu'il vente. Les participants doivent se tenir à quelques obligations telles que le rythme et le type de vélo, qui doit être de course. « À part cela, tout est très informel. Il ne faut pas s'inscrire. Nous nous chargeons nous-mêmes de l'organisation. »

Le concept de Velodome : un magasin de vélos qui rompt totalement avec les magasins de vélos traditionnels.

Expérience de cyclisme

« Pour nous, l'horeca est un catalyseur. » – Wendy Janssens

Le concept-store de cyclisme Velodome à Anvers va encore plus loin. Outre des vélos et des accessoires, vous trouverez des boissons et des repas à la Brasserie De Pelgrim, qui se trouve littéralement à côté du concept-store de cyclisme, puisque vous entrez dans l'un en sortant de l'autre. « Le concept de notre magasin était et reste un magasin de vélo qui rompt complètement avec les magasins de vélos traditionnels qui existent depuis des décennies et présentent des centaines de vélos les uns collés aux autres, sans donner de vie ni transmettre de passion, » raconte Philippe Van Eekhout, cofondateur de Velodome fermement décidé à apporter un nouveau souffle au concept rigide d'antan. « Nous réalisons et organisons énormément de choses en lien avec le vélo. La première année où nous avons ouvert, le plus vieux club de cyclisme de Belgique a tenu ici une exposition. C'est ce genre de collaboration que nous encourageons. » Une chose est sûre : donner vie au cyclisme est l'élément central. Voilà pourquoi Velodome organise régulièrement des soirées d'information intitulées Velodome After Hours. Comme tout magasin de vélo combiné à une brasserie qui se respecte, on y trouve également le club de cyclisme Wielerclub De Pelgrim. Chaque semaine, il organise un tour à vélo à Anvers et alentour. Des événements spéciaux sont prévus pour les amateurs de vélo électrique afin que chacun y trouve son compte.

« Les magasins de vélos traditionnels manquent de vie et de passion. » – Philippe Van Eekhout

Blurring

Outre des vélos et des accessoires, Velodome propose également des boissons et des repas dans la Brasserie De Pelgrim d'à côté.

Récemment, le café-vélo Manuvèl a ouvert à Saint-Nicolas. Sans trop de fioritures. « Nous avons simplement ouvert un samedi matin et avons attendu de voir qui entrerait, » rit Glenn Van Hille, qui exploite le local avec Tineke Blyweert. Non pas que le duo improvise : l'ouverture a été préparée pendant plusieurs années. « Aménagement, concept : nous avons tout développé nous-mêmes, » souligne Glenn Van Hille. « Je fais du vélo depuis mes 13 ans, même en compétition, mais jamais avec des professionnels. Tieneke est passionnée de cuisine, et nous avons combiné les deux en une entreprise. » Manuvèl vise une clientèle mixte, d'où le concept de « blurring ». « Je ne veux pas d'un magasin pour un groupe d'amis triés sur le volet. Il ne faut pas porter de vêtements de cyclisme de course pour entrer chez nous. Nous ciblons également des gens qui viennent faire du shopping dans la rue Stationsstraat (la rue des magasins de Saint-Nicolas qui a su renaître de ses cendres, n.d.l.r.). » Personne ne nie, en revanche, qu'il s'agit d'un café à thème. À l'avant se trouve une petite surface de travail, parfaite pour regonfler les pneus, graisser les chaînes et resserrer les vis. Une gamme limitée de vélos est présentée à la vente ; ils sont créés par de jeunes designers tels que Belgian Crew, Cois Cycling et Canary Hill. La machine à café provient de Rocket Espresso Belgium ; Rocket Espresso est le partenaire officiel de deux équipes de cyclistes professionnels, Movistar et Bahrein Merida.

Philippe Van Eekhout (Velodome) : « Nous réalisons et organisons énormément de choses en lien avec le vélo. »

Glenn Van Hille estime qu'il existe une vingtaine de cycling bars au Benelux. Il n'y a pas de véritable coopérative, mais de nombreux propriétaires se connaissent bien. M. Van Hille rêve d'un réseau (informel) qui puisse donner lieu à de nouvelles choses, par exemple des tours à vélo d'un endroit à un autre.

Glenn Van Hille (Manuvèl) : « Je ne veux pas d'un magasin pour un groupe d'amis triés sur le volet. Il ne faut pas porter de vêtements de cyclisme de course pour entrer chez nous. »