Blabla sur l’engagement politique

À la suite des manifestations de Youth For Climate, le scénario d’un regain d’intérêt “des jeunes” pour la politique s’est imposé comme l’interprétation de ce mouvement. Mais ces protestations ne sont pas révolutionnaires et les jeunes ne forment pas une catégorie homogène. Nous faisons le point sur la réelle évolution des comportements politiques.
Les débats sociétaux ont tendance à essentialiser les catégories. « Les jeunes », ça ne veut pas dire grand-chose ! Il y a, dans chaque génération, des diversités importantes de comportement. Mais, il y a bien une évolution des modes d’engagements politiques et ce qu’on peut dire pour une partie des jeunes est vrai pour d’autres générations.
Un engagement politique à la carte
Vincent Jacquet (Université de Namur) étudie la manière dont les gens s’investissent en politique et le rapport des citoyens à celle-ci. Il s’intéresse aussi aux mécanismes des pouvoirs publics pour faire participer le citoyen. «Depuis les années quatre-vingts, les engagements politiques sont plus individualisés, plus circonstanciés, moins globaux. Une personne va s’engager pour une cause en particulier, sans forcément s’inscrire à vie dans une organisation. Par exemple, un citoyen va sur internet pour suivre certaines questions et faire du « clic activisme », il s’intéresse à certains sujets, participe à des manifestations sur des sujets particuliers ou peut-être s'engage auprès de collectifs de façon plus importante. L’engagement se fait à la carte, de manière moins structurée que dans les mouvements politiques tels qu’ils existaient jusque dans les années septante,» analyse-t-il.
Le directeur créatif Sébastien De Valck et la porte-parole et directrice de communication d’Ecolo Nathalie Guillemin font le même constat. Sébastien pense que la politique n’est plus une affaire de famille et il remarque un nouveau comportement chez les jeunes de son microcosme : « ils aiment ceci à propos d'un parti et trouvent autre chose d'intéressant à propos d'un autre politicien, artiste, mouvement. En famille, les gens parlent moins en termes de partis et plus du sujet lui-même. » Ce à quoi Nathalie ajoute : « le regard politique de ma fille (17 ans) a été constitué surtout par les réseaux sociaux. [...] On ne peut pas dire que les jeunes se désintéressent de la politique, ils sont curieux ! Ils ont accès à plus d’informations qu’avant..» Et Sébastien de rebondir : « Mes enfants parlent beaucoup plus souvent et ouvertement de sujets politiques que je ne le faisais à leur âge. Ils sont plus critiques et ils ont le contrôle sur les médias sociaux. »
De manière générale, les citoyens ont un rapport ambigu avec la politique. « D’un côté il y a une méfiance envers les élus, c’est une tendance structurelle. De l’autre, une partie de la population veut prendre part plus activement dans la politique et cherche des moyens de le faire”, explique Vincent Jacquet. Mais l’adéquation entre ces constats n’est pas directe. Il existe des nouvelles façons de s’engager mais les citoyens méfiants ne vont pas forcément les utiliser… Cette ambiguïté doit être prise en compte par les politiques.
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