« Buy Now » : un docu Netflix sur ces marques qui nous manipulent

Tout est fait pour que nous achetions plus. Pas seulement ce dont nous avons besoin mais surtout ce dont nous n’avons pas besoin. C’est le sujet du documentaire “Buy Now ! The Shopping Conspiracy”, sorti le 20 novembre 2024 sur Netflix. Il révèle les coulisses des grandes entreprises, leurs stratégies pour nous manipuler et les conséquences que personne ne veut voir.
La science de la consommation
Maren Costa, une ancienne designer d’Amazon, explique que tout est pensé pour réduire au maximum le temps de réflexion. Une envie d’achat doit être satisfaite immédiatement. C’est là qu’intervient le fameux « acheter en un clic », qui influence subtilement notre comportement sans que nous ne nous en rendions compte.
Derrière ce mécanisme, il y a une science intentionnelle. Que ce soit Amazon ou d’autres entreprises, leur but est de nous pousser à acheter toujours plus. Pourquoi ça marche ? Parce qu’acheter des choses nous procure une satisfaction instantanée mais ce cercle vicieux consommer plus, produire plus a des conséquences catastrophiques que ces entreprises s’efforcent de cacher.
Règle n°1 : vendre plus
Selon Eric Liedtke, ancien président d’Adidas, le succès d’une marque repose sur deux questions simples : combien a-t-on vendu et combien a-t-on gagné ? Pour ça, les marques exploitent le storytelling. Une nouvelle chaussure ? Elle doit raconter une histoire. Chaque produit devient un désir grâce à un message bien pensé.
Dans la mode, ça va encore plus loin. Roger Lee, fabricant de vêtements, souligne qu’avec la fast fashion, les marques doivent constamment renouveler leurs collections. Les chiffres sont hallucinants : H&M produit 25 000 nouveaux articles par an, Zara 36 000 et Shein, près de 1,3 million.
L’impact est terrible mais comme le dit Sasha, l’assistant virtuel narrateur du documentaire, « vendre plus signifie produire plus. »
Règle n°2 : gaspiller davantage
Vous avez remarqué que vos appareils se cassent plus vite qu’avant ? C’est l’obsolescence programmée. Des ampoules qui durent moins longtemps, des téléphones qu’on change tous les trois ans ou encore les AirPods dont la batterie ne peut pas être remplacée. Par exemple, Apple a été un maître dans l’art de rendre l’ancien obsolète pour vous pousser à acheter le nouveau.
Selon Kyle Wiens, PDG d’iFixit, les entreprises rendent volontairement leurs produits difficiles à réparer, ce qui nous pousse à jeter et à racheter.
Règle n°3 : mentir plus
Pour croître sans arrêt, il faut mentir. Les marques utilisent la couleur verte, des symboles recyclables ou des messages écolos pour nous faire croire qu’elles agissent pour la planète. La vérité est souvent bien différente.
Jan Dell, ingénieure chimiste, explique que la majorité des plastiques ne sont pas recyclables, malgré ce qu’indiquent les logos sur les emballages. Seulement 10 % des plastiques mondiaux sont effectivement recyclés. Alors pourquoi continuer ? Parce que cela rassure le consommateur et lui permet de consommer sans culpabiliser.
Règle n°4 : cacher plus
Quand les consommateurs découvrent la vérité, la croissance ralentit. C’est pourquoi il faut cacher les dégâts. Jim Puckett, un enquêteur spécialisé dans les déchets, traque les produits jetés. Il a découvert que beaucoup de ces déchets finissent dans des pays pauvres, où leur gestion est souvent illégale et catastrophique pour l’environnement et la santé des habitants.
Dans l’industrie textile, les vieux vêtements donnés finissent par millions dans des pays comme le Ghana. Chloe Asaam, une designer locale, explique qu’ils reçoivent bien plus de vêtements qu’ils ne peuvent gérer. Résultat des courses, des montagnes de déchets sur les plages, dans les rivières ou enfouis dans des décharges.
Règle n°5 : contrôler plus
Enfin, les grandes entreprises ne contrôlent pas seulement les produits mais aussi leurs employés et leur image.
Et maintenant ?
Le documentaire “Buy Now : The Shopping Conspiracy” met en avant une vérité inquiétante : la consommation frénétique actuelle n’est pas durable. La solution ne repose pas sur le consommateur mais bien sur les entreprises, qui doivent repenser à la fin de vie de leurs produits et leurs impacts.
En attendant, ce que nous pouvons faire, c’est être conscient des manipulations et se poser les bonnes questions. À qui profite ce que j’achète ? Et quelles conséquences cela a-t-il vraiment ? Car comme le dit Sasha : « Vendez plus, gaspillez plus, mentez plus, cachez plus, contrôlez plus… et le monde sera à vous. » Mais à quel prix ?
- Sophie Dradon, étudiante à l'IHECS.
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