Nous avons interrogé quelques professionnels du secteur sur leur utilisation de l'IA au quotidien. Cette fois-ci, c'est Carl Andry (ex Darwin, LN24,...) qui intervient ! Voici ce qu'il en dit ...
Maintenant qu’un ordinateur plus savant que nous peut créer des histoires ou des images en un clin d’œil sur base d’un bon briefing, le schmilblick résiderait-il juste dans la capacité à poser correctement la bonne question à la plus performante des bonnes applications ? On peut ainsi obtenir une infinité de réponses, mais quelle sera celle qui retiendra notre attention, celle qui nous touchera. Une réponse est juste une réponse. Mais est-ce LA réponse? La proposition qui donnera aux êtres humains ce qu’ils ont envie de lire, de voir, d’entendre, de toucher, de ressentir?
La création peut être assez bonne pour l’usage qui en sera fait. Comme un concept, même basique, stupide ou copié peut remplir des objectifs à atteindre si on n’en attend que cela.Et au fond n’est-ce pas suffisant, n’est-ce pas assez bon? Non. Enfin je ne le pense pas personnellement…
Ce qui motive l’esprit éclairé d’un humain, naturellement curieux depuis les premières microsecondes de son existence, c’est la découverte, l’inédit, une sensation qui fait vibrer ses sens, ses cellules, battre son cœur et pétiller son cervelet. Alors on pourra se demander si une création d’ordinateur est moins humaine que celle produite par un humain lui-même? Et comme les ordinateurs ont été créés par les humains, ce qui ressort de ces machines n’est-il pas aussi humain? Pas si sûr…
La machine a été créée (par l’humain) pour gagner du temps, et par conséquent dans le système économique actuel, de l’argent. La production attendue de cette machine doit être la plus satisfaisante possible (pour les humains à qui cela doit servir) dans un cadre donné (par des humains) pour répondre à un besoin (d’humains) à un moment donné (vécu par des humains). Le plus satisfaisant possible, le meilleur possible et donc le plus économique, dans un contexte économique particulier. À nouveau, il est encore question d’économie.
(...)