Ce que nous laisse Simone Veil

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Ce 30 juin, une grande dame nous quitte... Ah oui ? Simone Veil nous "quitte" ? Pas vraiment : celle qui est devenue une icône de l'émancipation des femmes reste avec nous pour toujours par son héritage intellectuel et le souvenir de ses combats. Car nous avons encore besoin d'elle, en témoignent d'ailleurs les campagnes de sensibilisation aux droits des femmes, toujours nécessaires en 2017 ! En voici quelques exemples avec, pour commencer, non pas une campagne mais un témoignage 2.0, celui de Clara Lalix, qui en février dernier a décidé de raconter son avortement sur Instagram. Son histoire montre que les initiales "IVG" ne renvoient pas uniquement à des textes de lois et débats mais bien à des histoires personnelles. Ben oui, il faut le rappeler, quand-même. Et ce n'est pas Simone Veil qui va dire le contraire.

1. Mardi 24 mai . Je me réveille à 5h du matin et j’ai instantanément envie d’une pizza. Je passe les heures qui me séparent de l’ouverture des magasins à affiner mon choix. Ce sera une Regina. Classique : jambon, champignons. Indémodable. En arrivant à 9h à l’espace de co-working où je travaille, je la mets directement dans le four. L’endroit est calme, seulement Greg et Goffer sont déjà là. Je leur en coupe à chacun une petite part qu’ils mangent en ironisant sur cette envie matinale : « T’es enceinte ? ». Je rigole avec eux : me lever avec une envie de pizza n’est qu’un lieu commun de ma vie de teufeuse. . Ce n’est que bien après, lorsque je déciderai de donner à cette pizza le poids de l’élément modificateur cliché, que cette banale Regina deviendra le début de l’histoire de mon avortement. . #pizza #enviedefraise #enceinte #début #matin #envie #reveil #réalisation #prisedeconscience #collègues #Paris18 #Paris11 #taff #France #printemps #avortement #choix #histoire #droits #temoignage #recit #vie #ecrire #mots #textes #touteunehistoire #instalivre #lire #raconter

Une publication partagée par Clara Lalix (@jeboisdescafesjemefaisavorter) le

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En 2015, des vidéos virales ont fait polémique au Chili (où l'avortement est interdit). Cette série de vidéos appelée "tutoriels pour avorter" est en fait une campagne de l’ONG Corporación Miles, développée par l’agence de publicité Grey Chile. Une campagne choc qui montre que l’accident est la seule solution légale pour avorter au Chili.

Ci-dessous, une campagne française nationale   signée par les agences Parties Prenantes & Gyro. Elle date de 2015 et comporte un dispositif digital par lequel chacun peut s'exprimer sur les réseaux sociaux, par des témoignages, des écrits, la publication de photos. Une décalcomanie « Mon corps m'appartient » a également été créée. Aussi, sur le site www.IVG.gouv.fr, lancé en septembre 2013, de nouveaux contenus destinés au public mais aussi aux professionnels ont été ajoutés.
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"Elle a été violée, elle est enceinte, elle veut avorter, elle risque 14 ans de prison. Ce n'est pas l'Amérique du Sud, mais l'Irlande." Campagne de Amnesty International : 

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"Ton corps est un champ de bataille" Œuvre de l’artiste américaine Barbara Kruger (1989) réalisée pour soutenir la marche pour le droit des femmes, qui a lieu cette année-là à Washington (source photo : Grazia)

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Il existe une multitude d'autres campagnes. En faisant un petit tour sur la toile, on remarque par exemple que le cintre est souvent utilisé pour illustrer la violence de ce sujet :