"Cyberharcelée" de Florence Hainaut : 10 étapes pour comprendre et lutter

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Not all men, mais presque toutes les femmes. Un constat accablant pour le (cyber)harcèlement, triste reflet d’une société qui va mal. Certains s’autorisent donc à tacler des filles et les  femmes qui sont « juste » présentes sur internet. Pour tous ceux qui se contentent de répandre leur haine comme une odeur de pet dans un bus bondé, on ne vous a rien demandé, et on vous emmerde, comme vous nous emmerdez. Rencontre avec Florence Hainaut, qui est plus que d’accord !  

« Non le cyberharcèlement n’est pas un problème de starlette, ce n’est pas non plus le prix à payer lorsqu’on s’affiche sur les réseaux. » Dans son livre Cyberharcelée: 10 étapes pour comprendre et lutter (paru aux éditions Deboeck Supérieur), la journaliste Florence Hainaut qui a travaillé 10 ans à la RTBF avant de démissionner et devenir freelance - et qui a coréalisé le documentaire #salepute avec Myriam Leroy - donne les codes pour comprendre le fonctionnement du cyberharcèlement. Cette forme de violence virtuelle revêt de multiples visages allant du trolling au revenge porn, en passant par le doxing (divulgation de données personnelles) et le deepfake (contenu modifié ou généré par l'IA), ciblant principalement les femmes. Les conséquences dépassent le cadre numérique, affectant gravement la santé mentale des victimes. Malgré une protection juridique limitée et des ressources insuffisantes, en tout cas en Belgique, les personnes atteintes sont souvent contraintes de recourir à des procédures civiles. Ce fléau virtuel, alimenté par la misogynie, exige une réglementation stricte des plateformes numériques et une sensibilisation collective pour créer un environnement en ligne plus sûr et respectueux… 

Qu’est-ce qui vous pousse, vous anime, dans cette guerre contre les cyber violences sexistes ?  
 
Florence : C’est un phénomène auquel j’ai été exposée très tôt dans ma carrière de journaliste, mais qui a pris des proportions insupportables lorsque j’ai présenté l’émission politique Les Décodeurs en 2015, sur la Une. J’ai été victime d’une vague ininterrompue de cyber violence, souvent à caractère ouvertement misogyne. À l’époque, personne n’avait les outils pour décoder ce qui se passait. On ne voyait pas que c’était une lame de fond à combattre. Les premiers rapports internationaux qui tirent la sonnette d’alarme sur la cyber violence à l’égard des femmes datent de 2014, 2015. Déjà, ils alertaient sur le risque de « silenciation » des femmes. C’est cette expérience, et la solitude dans laquelle je l’ai vécue, qui m’ont donné envie de fouiller le sujet et de lui apporter la résonance politique qu’il n’avait pas à l’époque. 

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