David Favest, Touring : "Soyons utopistes !"

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Malgré les tragédies et changements inhérents à la crise du coronavirus, celle-ci va nous révéler, je pense, de profondes leçons qui nous permettront d’entrevoir nos façons de fonctionner différemment au quotidien. Même si nous ignorons encore comment notre société redeviendra demain, le lockdown nous permet au moins une chose : c’est de réapprendre à se connaître soi, parce que ce confinement réduit enfin la distance entre l’image que nous tentons de véhiculer de nous au quotidien et l’image que nous observons de nous-mêmes dorénavant chaque jour. En étant moins tributaire du quotidien, de sa vitesse, je craignais ressentir un manque, me sentir seul (même si je suis bien entouré…) ou craindre le manque de contact avec les équipes et pourtant, ce décrochage « spatio-temporel », permet entre deux skypes, qu’on se découvre réellement, face à nous-même, nous permettant de beaucoup relativiser… tant que nous avons cette si importante santé physique, toute sauf virtuelle…

Un terme, que j’affectionne depuis très longtemps, revient par ailleurs souvent ces dernières semaines : résilience. Soit cette capacité psychologique dont nous disposons tous, plus ou moins fort, à prendre acte d’un événement traumatique et construire une capacité à ne pas, ou plus, vivre dans le malheur et à se reconstruire d'une façon socialement acceptable…

Quand nous reviendrons à la normale, tous plus forts d’une plus grande résilience humaine, environnementale et économique, nous entreverrons peut-être certaines choses sous un autre angle, plus long-termistes, simplifiées, voire rationalisées. Ce que cette crise m’apprend tous les jours, c’est de faire la part des choses sur les actions utiles et futiles qui rythmaient mon quotidien : être plus attentif au présent, en quelques sortes. Et, il y a longtemps que je ne l’avais pas fait, prendre le temps de lire ou relire Krisnamurti. Je ne peux que vous le recommander…

Aux dogmes, modèles, castes et certitudes, ce philosophe indien oppose la vigilance, la prise de risque, la remise en question, individuelle et permanente. « La vérité n’a pas de sentier, et c’est cela sa beauté : elle est vivante… ».  

Ce que cette « crise » m’apprend donc tous les jours depuis 3 semaines c’est de porter l’attention la plus vive à mon présent, prendre des décisions plus simples et les communiquer plus vite, écouter ma famille, ne pas zapper en permanence, et m’enthousiasmer de notre banalité quotidienne où parfois un détail tient lieu de surprise et déclenche là une conversation, là un débat, là un fou-rire !

Ne plus être conditionné en quelques sortes pendant quelques temps, se rendre compte que ce qui nous conditionne compte du positif et du négatif et, sur cette base, se dire que rien n’est acquis (qui eût pu imaginer cette situation…) et que pour sortir positivement de la « crise », il vaut mieux imaginer un futur porteur, fait de vérité et non de fake news, que recréer un passé… révolu.

David Favest, Director Business to Business - Touring