Deloitte : Sept scale-ups sur dix restent confiantes

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Sept scale-ups sur dix restent confiantes et pensent qu’elles parviendront à traverser la pandémie COVID-19, et même à en sortir plus fortes et à poursuivre, voire accélérer leur croissance. C’est ce que révèle la dernière enquête auprès des scale-ups technologiques réalisée par Deloitte. Alors que la majorité des scale-ups est consciente des mesures de soutien décidées par le gouvernement, 55 pour cent doivent encore y faire appel ou en tirer parti. Soixante-six pour cent des scale-ups sont en contact avec leurs investisseurs ou prévoient de le faire, alors que ces derniers leur apportent souvent un soutien et des conseils pratiques.

Deloitte a contacté plus de 70 scale-ups pour évaluer l’impact du COVID-19 sur leur organisation et savoir comment elles ont réagi jusqu’à présent.

C’est en traversant des périodes comme celles-ci qu’on se rend compte, plus que jamais, des avantages d’un leadership résilient, d’une organisation agile et des capacités numériques. Les scale-ups présentent toutes ces caractéristiques et peuvent dès lors réagir très vite à la crise en ajustant leur proposition de valeur et leur modèle d’entreprise,” dit Michele Gabriël, Director Growth Strategy et M&A.

Il ne faut pas pour autant sous-estimer l’impact du COVID-19 sur les scale-ups. Plus de 80 pour cent des répondants indiquent que leur principal souci, ce sont les retards ou l’absence de nouveaux contrats, ce qui les a amenés à revoir leurs projections de croissance. L’impact de la pandémie sur les plans de croissance varie considérablement d’une société à l’autre : alors que les sociétés du secteur de la santé sont le moins impactées, celles qui sont actives dans le secteur de la mobilité sont, en revanche, les plus durement touchées.

L’annulation de réunions critiques avec les clients, des événements commerciaux (salons et foires) et des déplacements internationaux arrive en deuxième position et constitue le principal objet de préoccupation de 45 pour cent des répondants. Sur l’ensemble des sociétés interrogées, 38 pour cent s’inquiètent particulièrement du cash flow ou de la trésorerie. Néanmoins, moins de 1 entreprise sur 5 pense que la pandémie aura des répercussions majeures sur le financement qui pourra mettre en péril la continuité des opérations.

Malgré ces défis, les scale-ups sont généralement très positives quant à la capacité de surmonter la crise COVID-19, et certaines pensent même pouvoir en tirer profit ; 45 pour cent pensent également qu’elle aura un impact positif en stimulant une croissance supplémentaire, par exemple au niveau des technologies de collaboration sur le lieu de travail ou des équipements pour le secteur des soins de santé.

Pour aider les entreprises belges, le gouvernement a élaboré à leur intention toute une série de mesures de soutien. La majorité des scale-ups sont conscientes de ces mesures de soutien, mais quatre pour cent seulement les ont pleinement sollicitées. Les mesures de soutien qui rencontrent le plus de succès sont celles qui concernent le chomâge temporaire et le report des échéances fiscales. Cinquante-cinq pour cent des scale- ups ont cependant indiqué qu’elles n’avaient encore fait appel à aucune des mesures de soutien gouvernementales – parfois parce qu’elles les considèrent comme moins pertinentes pour des sociétés en croissance.

La crise du COVID-19 a largement impacté les perspectives de croissance et son impact se fait particulièrement sentir, en termes relatifs, sur les entreprises de plus petite taille. La croissance prévisionnelle des entreprises réalisant moins de €1 million de chiffre d’affaires a chuté, passant de 98 pour cent avant le COVID-19 à 49 pour cent après. Pour les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires entre €1 et €3 millions, les prévisions de croissance sont passées de 49 à 29 pour cent. Enfin, pour les entreprises dont le chiffre d’affaires se situe entre €3 et €50 millions la baisse de croissance est de 10 à 3 pour cent.

Les scale-ups concentrent la majeure partie de leurs efforts sur la compression des charges d’exploitation (51 pour cent), la mise en œuvre du chômage temporaire (41 pour cent) et l’amélioration du fonds de roulement (39 pour cent). On notera que seuls 14 pour cent ont réduit leur personnel ou licencié des employés.

La plupart des scale-ups sont en contact avec leurs investisseurs. Quarante-sept pour cent d’entre elles reçoivent même du soutien et des conseils pratiques, surtout en matière de continuité des opérations et de financement. L’impact sur la levée de fonds propres demeure dès lors limité.