DES CHIOTS POPULISTES SUR LES PLATEFORMES DES POLITICIENS

Communication / News

Exposure est spécialisée dans ce que l'on pourrait appeler les "relations publiques digitales" : chaque jour, Reinout Van Zandycke et ses collègues, qui ont tous une formation en politique et/ou en psychologie, examinent les communications de toutes sortes d'organisations qui attachent de l'importance à une bonne réputation publique.

Exposure surveille de près les réseaux sociaux non seulement des politiciens individuels, mais aussi des branches locales des partis politiques : elle tente ainsi de recueillir des données sur les messages qui obtiennent de bons résultats et d'obtenir des informations sur le type de réactions qu'ils suscitent. "Chaque média a quelques acteurs dominants," déclare le fondateur Reinout van Zandycke. "Sur X, l'ancien Twitter, par exemple, Theo Francken est le patron, tandis qu'Instagram est dominé par Connor Rousseau - bien que ce dernier poste beaucoup moins que, par exemple, Bart De Wever. Sur Facebook, De Wever occupe également la deuxième place, mais personne n'arrive à la cheville de Tom Van Grieken et de son demi-million de followers. Lors des manifestations des agriculteurs contre la politique de l'azote, Van Grieken a même généré plus d'interactions en une journée que Joachim Coens en une année entière en tant que président du CD&V. En outre, le Vlaams Belang est, sur les différents canaux, le parti politique qui compte le plus d'adeptes, même si nous constatons une certaine stagnation dans tous les partis."

La nature du monstre

"En outre, il est frappant de constater que les budgets publicitaires pour les réseaux sociaux en Flandre sont beaucoup plus élevés qu'en Belgique francophone. Le plus grand parti francophone, le PS, choisit très consciemment de ne faire pratiquement aucune publicité payante sur les réseaux sociaux. Cette décision, qui n'est pas facile à prendre, mérite un certain respect, car il est évident qu'il subit aussi la pression des chiffres mais qu'il choisit de résister à la tentation. Le PTB, lui, consacre déjà des budgets importants aux réseaux sociaux - son Raoul Hedebouw est le seul francophone à figurer dans le top 100 des posts politiques les plus populaires en Belgique."

Jos D'Haese, du parti frère flamand PVDA, est quant à lui le plus populaire sur TikTok, un média qui semble plus adapté aux danses ludiques qu'aux analyses politiques approfondies. Reinout Van Zandycke estime que ces canaux conduisent souvent à une simplification du message : "Les gens sont comme ça : une pétition pour sauver les chiots du refuge fera probablement plus de bruit qu'un message détaillé plein de chiffres. Avec les annonces payantes, le coût par clic du premier type de message est donc beaucoup moins élevé. Même le ministre flamand du bien-être animal, Ben Weyts, prend régulièrement des photos avec des petits chiens parce que cela génère plus de "likes", ce qui signifie théoriquement que plus de gens voient son post."

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Article (NL) : Jeroen Verschakelen
Traduction (FR) : Marine Dehossay