Elio Di Rupo chagriné par la RTBF

Voici quelques jours, le président du Parti Socialiste  Elio Di Rupo présentait son livre «Nouvelles conquêtes», à la presse. L'accueil fut quelque peu mitigé, mais naturellement, pour la critique littéraire des 328 pages de l'ouvrage, il faudra attendre.  De notre côté, nous ne résistons pas à l'envie de partager avec vous l'analyse de l'ex Premier ministre des missions du service public, entendez celles de la RTBF.

On sent sous sa plume, quelques regrets appuyés: "A mon sens le service public a un rôle encore plus important que les autres médias dans la mise en contexte et le décryptage de l'information. La complexité du monde demande de l'analyse, de la pédagogie, de la nuance. Aujourd'hui on a souvent le sentiment que même certaines émissions d'information de service public favorisent l'immédiateté, cherchent à 'faire le buzz' et courent après l'audience...." Et de préciser son propos: " Notre principal opérateur médiatique de service public, la RTBF, doit, me semble-t-il, s'engager dans la voie d'une profonde réflexion en ce sens. Face aux nouveaux acteurs que sont Netflix, Youtube, facebook et autre Twitter, sa spécificité se situe dans la transmission d'une information neutre, rigoureuse, claire et dans le débat d'idées permettant d'éclairer le citoyen.." Elio Di Rupo distribue aussi des bons points: "L'initiative prise par la RTBF de lancer Tarmac, un média visant en particulier un public jeune urbain, qui aujourd'hui échappe aux médias classiques, est une initiative pertinente."  et des mauvais points: "Plus largement, la RTBF a un rôle à jouer dans la mise en évidence des succès et des talents de chez nous. J'ai le sentiment que, parfois, une forme de défaitisme et de pessimisme l'emporte..."   Ces passages seraient-ils passés inaperçus boulevard Reyers?

Elio Di Rupo, «Nouvelles conquêtes», Éditions Luc Pire, 328 pages, 20€.