Emplâtres et jambes de bois

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Il en va du marketing comme de la médecine, il ne faut pas confondre le symptôme avec le mal. Je ne compte plus les fois où nous sommes appelés à la rescousse pour un problème de communication alors que la racine du problème est ailleurs. Souvent, ce qui coince, ce n’est pas tant ce qu’on communique mais le fait d’avoir quelque chose de clair et pertinent à proposer. En soi, ce n’est pas un souci.  Comme en médecine, la plainte sur le symptôme permettra de mettre au jour le problème de fond et de se donner l’occasion de le traiter. Et, comme en médecine, il y a certains écueils à éviter.
Le premier, c’est de pouvoir entendre que le problème est plus profond. Si tout ce que voulez c’est qu’on vous prescrive une cure rapide d’antimigraineux, il y a peu de chance qu’on soigne votre tumeur au cerveau. Le second, c’est de frapper à la bonne porte. Une esthéticienne redonnera, certes, à court terme, un peu d’éclat à votre peau de pêche mais ne s’attaquera pas aux causes profondes de votre eczéma. La troisième est d’éviter de faire comme ces patients qui ne veulent pas sortir du cabinet de leur médecin sans leurs antibiotiques. Comme disent les anglais ‘don’t keep a dog and bark yourself’.
Bref, de plus en plus, les agences de communication sont appelées à poser des diagnostics plus profonds. Cela leur demande de nouvelles compétences et impose à leurs clients une capacité à entendre des choses parfois peu agréables. Sur ce, je vous souhaite une excellente année 2014 et…une bonne santé!

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Nicolas Lambert