Exploration de la publicité dans les mondes virtuels

[Un article de Luana van de Poele, étudiante à l’IHECS]

Il y a 10 ans, les utilisateurs des réseaux sociaux étaient passifs, ils étaient spectateurs de ce qui défilait sous leurs yeux. Avec l’essor de la technologie et des réseaux sociaux, ils sont devenus des utilisateurs actifs ; c’est presque impensable désormais de naviguer sur les réseaux sans pouvoir y participer. La frontière entre la réalité virtuelle, la réalité augmentée et les métavers reste très floue même pour les génies de l’informatique. Pourtant, l’usage de ces trois technologies est dissemblable. Elles sont toutes utilisées dans de plus en plus de domaines, notamment dans celui de la publicité.

La réalité augmentée permet de combiner le monde virtuel et réel pour offrir une expérience immersive à l'utilisateur. Les entreprises l'utilisent pour présenter leurs produits de manière innovante et pour améliorer l'efficacité dans différents secteurs industriels. La réalité virtuelle, quant à elle,  est une technologie qui amène l’utilisateur dans une réalité totalement différente de celle dans laquelle vous vivez. Cette autre réalité est générée par ordinateur, qu’il s’agisse d’un lieu réel, filmé par des caméras à 360°, ou d’un nouveau scénario créé via la technologie 3D. Ces deux technologies jouent un rôle important dans la publicité en permettant aux entreprises d'offrir une expérience immersive et interactive à leurs consommateurs, et sont souvent utilisées pour créer des campagnes publicitaires innovantes et mémorables qui peuvent améliorer la reconnaissance de la marque et l'engagement du consommateur.

Le Métavers : un univers virtuel dans lequel les marques comme Nike prennent vie

Le métavers désigne un monde virtuel, allant au-delà de celui que nous connaissons, dans lequel on peut mener une vie parallèle tout en restant chez soi. ​​C’est un Internet incarné où, au lieu de simplement visualiser le contenu, on va y être. Contrairement à la réalité virtuelle, c’est un monde virtuel partagé, c'est-à-dire que les utilisateurs d’internet pourront tous accéder à ce monde. Ils sont identifiés par des avatars et peuvent interagir les uns avec les autres.

Dans un espace aussi vaste que le métavers, les considérations pour une entreprise sont d'une grande portée. Les marques s’essaient donc de plus en plus à cette technologie.  Par exemple, Nike a créé son propre monde virtuel où il est possible d’acheter des vêtements virtuels, et de jouer avec d’autres joueurs dans tout le “parc”. Il est possible de créer son espace virtuel avec l’ancien internet, le web 2.0, ainsi qu’avec le plus récent, le web 3.0. Dans le web 2.0, on fait appel à une plateforme déjà existante, par exemple Roblox ou Fortnite, qui va en fait détenir toutes leurs données.

Les marques qui se tournent plutôt vers le web 3.0 possèdent leur propre NFT (jeton non fongible), c’est-à-dire, leur propre terrain dans le Metavers décentralisé. Adidas par exemple, a directement plongé dans le web 3.0. Il a acheté un NFT « board ape yacht club », des terrains sur Sandbox et a construit Adivers, terrain totalement décentralisé, où les utilisateurs ont accès aux marchandises virtuelles crées par Adidas.

La publicité menée par l’intelligence artificielle ?

Cela démontre le potentiel de ces trois technologies pour la publicité en ligne. Les métavers offrent une nouvelle plateforme pour les marques de se connecter avec leur public cible en utilisant la réalité virtuelle et la création de mondes virtuels interactifs. Cependant, il est important de noter que le secteur de la publicité dans les métavers est encore en développement et il y a des défis à surmonter tels que la protection de la vie privée et la standardisation des formats publicitaires. En fin de compte, les métavers offrent un nouveau territoire prometteur pour les marques, une opportunité de plus pour engager leur public, mais il est encore trop tôt pour dire comment cela se développera dans le futur.