Facebook cherche son Explorer désespérément

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En lançant son propre navigateur, Facebook veut créer un écosystème qui, avec plus de 2 milliards de clients, lui donnerait des ailes par rapport aux deux autres géants du Net, explique BFM Business.Le groupe californien a déjà assis sa croissance sur l'acquisition de plusieurs applications: Messenger, la messagerie classique directement associée au plus grand réseau social du monde, WhatsApp, le système d’échange instantané qui comptera bientôt 1 milliard d'utilisateurs, Instagram qui permet à plus de 400 millions d'adeptes de partager images et vidéos. Et ce n’est qu’un début pour cette société qui en à peine plus de dix ans a vu sa valorisation propulsée à un niveau record: 300 milliards de dollars.  Prochaine étape pour Mark Zuckerberg : organiser un peu mieux ces différents services grâce à un navigateur comparable à ceux d’Apple (Safari), Google (Chrome), Microsoft (Edge, ex-Explorer) ou Firefox. Mais ce nouvel outil, actuellement en test, ne va pas seulement permettre de surfer de site en site. Son rôle sera de circuler dans l’écosystème de Facebook sans jamais avoir besoin d'en sortir, sauf véritable nécessité. Ce "hub" sera d’abord déployé sur l’iOS d’Apple avant de se lancer sur Android.

Selon Mark Zuckerberg, un utilisateur moyen passe 46 minutes par jour sur le réseau social. Ce chiffre n’inclut pas le temps passé sur WhatsApp ou Instagram. Ajoutons enfin le milliard d’utilisateurs de Messenger. En créant un navigateur, Facebook pourra agréger ces chiffres pour accroître le temps passé sur son territoire et vendre aux annonceurs cette nouvelle clientèle captive dont l’effectif pourrait dépasser les deux milliards de personnes. Ce chiffre est de loin, très supérieur au nombre d’utilisateurs d’iPhone et dépasse aussi le nombre de détenteurs de smartphones sous Android, qui sont évalué à 1,4 milliard. De quoi donner à Facebook une puissance de feu telle qu'elle pourrait déstabiliser les actuels géants du secteur, Apple et Google.

L’offensive de Facebook pourrait aller encore plus loin si le groupe décide de réaliser son rêve: créer son propre OS (système d’exploitation). En 2013, Mark Zuckerberg en a eu l’intention avec Facebook Home qui est comme le pendant de ce qu’ont pu faire Firefox ou Amazon en s’appuyant sur un Android personnalisé. L'essai, qui a peut-être été tenté trop tôt, n'a jamais été transformé et le projet a été abandonné.