Kim Beyns ( NGroup): Quotas radiophoniques, l'absence de responsabilité environnementale

C'est un légitime coup de gueule que Kim Beyns, CEO de NGroup a partagé avec nous. Il est évident que nombre de responsables politiques sont à la traine en matière de durabilité et que dire de certains médias ?...
"Mercredi matin, il est 8 heures lorsque Olivier sur Nostalgie ouvre son micro, touchant instantanément 115.000 personnes. A 8 heures du matin, ce sont au total un peu plus de 1.000.000 d’auditeurs à l’écoute de leur radio en Belgique francophone.
L’impact de cette audience appelle à la responsabilité. Il s'agit de divertir, d'informer et de « bienfluencer » autant de citoyens.
Dans un monde en constante agitation et en quête de repères, nos médias ont un rôle essentiel à jouer : présenter une vision constructive du monde qui nous entoure et exercer une influence bénéfique et bienveillante.
Nous avons d'autant plus de raisons de le faire puisque le média radio est reconnu comme LE média de confiance, année après année, selon l'étude Eurobaromètre de la Commission européenne.
Il est toutefois important de souligner que cette démarche responsable repose aujourd’hui sur l’initiative et la volonté de chaque média. Rien ne nous l’impose, ce qui est regrettable.
En effet, obtenir l'autorisation d'émettre implique naturellement de se conformer à des règles. Ces modalités sont définies dans le décret SMA, adopté par le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En radio, on parle de « quotas » qui régissent différents aspects de ce que nous diffusons : la production propre, l'information, la culture, ainsi que la diffusion de titres chantés en langue française ou issus de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Tout est comptabilisé en minutes.
Dans ce cadre, il est frappant de constater qu'aucun quota ne concerne la durabilité ou la responsabilité environnementale !
Ainsi, que la radio choisisse ou non de relayer les résultats du dernier rapport du GIEC, cela n'aura aucune conséquence. En revanche, elle sera convoquée si elle ne respecte pas méticuleusement le quota de diffusion de 30 % de chansons en langue française.
Sans remettre en question notre devoir indiscutable de soutenir la culture régionale et locale, nous devrions néanmoins nous interroger sur le fait qu'il ne nous soit pas demandé de consacrer un minimum de temps d'antenne à l'avenir de notre planète et, par extension, à celui de nos sociétés. Il ne s'agit pas de pratiquer du paternalisme écologique, mais bien de relayer des constats scientifiquement établis ainsi que des pistes solutions avec nos concitoyens. Les 17 objectifs de développement durable de l’ONU pourraient servir de repères.
Alors oui, le nouveau contrat de gestion de la RTBF prévoit quelques obligations sur le thème de la durabilité, mais soyons honnêtes : elles sont anecdotiques et insuffisantes pour un média de service public. Du reste, notons que notre Ministre des médias est depuis 2019 Bénédicte Linard, membre d’Ecolo. Sa législature aurait pu se montrer en faveur d’une politique plus vigoureuse en matière de sensibilisation et d’éducation à l’environnement par les médias.
Car, in fine, comment susciter des changements concrets si nous ne changeons pas les perceptions et les imaginaires, mythes fondateurs de toutes les civilisations ?
N’est-ce pas là aussi une vraie responsabilité du monde médiatique ?"
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