"La confiance à plus de 100 %"

Articles traduits

DesignRepublic est une agence de packaging & design qui travaille depuis 2009. À la tête de l'agence se trouve un duo qui partage l'amour et la souffrance tant au niveau professionnel que privé : Murtaza Teke et Francis Van Acker. - Wim de Mont

Basée à Bruxelles, DesignRepublic n'a pas toujours eu une direction bicéphale. Lors de sa création en 2009, l'agence comptait deux actionnaires, mais là où Murtaza Teke était créatif, Francis Van Acker travaillait à plein temps pour une grande banque belge : "J'étais un partenaire passif, après mon travail, je m'occupais de la planification financière et de la fiscalité de DesignRepublic", explique Francis. "Il y a un an et demi, j'ai quitté mon emploi et maintenant je suis impliqué dans le business development et le travail d'équipe.”

Après la fondation, Murtaza a travaillé seul pendant deux ans, la création d'une société à responsabilité limitée a inauguré une nouvelle phase et il y a un an et demi, des apports supplémentaires ont été bien utiles. "Nous avons grandi petit à petit", dit Murtaza. "Delhaize a été notre premier client et ça a fait effet boule de neige. Un account a intégré l'équipe, des designers supplémentaires..." Pendant ce temps, son ami Francis - le duo vit ensemble - a suivi un executive MBA à l'INSEAD. "Je voulais me rebrander", dit Francis en riant. "De commerçant, je suis devenu conseiller stratégique, en me concentrant principalement sur la transformation numérique. Mon travail en entreprise m'a donné trop peu de flexibilité et de liberté. Le temps était venu pour moi d'inspirer ma propre équipe."

Démarrage de l'activité

"Ce que je pensais être important pour l'agence, c'était d’avoir une personne clé qui se souciait vraiment du travail. Je l'ai trouvé en Francis. Je peux lui faire confiance comme à aucun autre. Cela va plus loin que la façon de travailler ensemble". Francis acquiesce : "Si je dois parler au conseiller fiscal, Murtaza n'est jamais là. La confiance est à plus de 100%."

Murtaza estime qu'il n'est pas du tout nécessaire de s'occuper de ces choses : "Certes, au début il a fallu s'habituer, il y a eu un changement dans la relation, même si nous sommes complémentaires". Là où Murtaza soutient pleinement Francis dans l'élaboration de la transformation digitale, Francis s'appuie entièrement sur la créativité de Murtaza. Ce qui se passe en étroite concertation ? La définition de la stratégie. Et cela signifie une façon de travailler de plus en plus hybride, qui est facilitée par le télétravail en temps de corona. Pour y parvenir, DesignRepublic collabore avec Cosmic Centaurs, une entreprise à Dubaï spécialisée dans l'aide aux personnes et aux entreprises pour repenser le nouveau "où" et "comment" travailler et apprendre.

Stratégie

Cette stratégie définie en commun consiste en la constitution d'un portefeuille de clients diversifié, avec de la place pour les entreprises internationales - Delhaize est toujours un client - en plus des PME et maintenant aussi des start-ups. Les grandes entreprises génèrent des revenus récurrents, et dans les projets ponctuels des start-ups, il est possible d'aller plus loin en termes de créativité. "Et une autre grande différence : vous parlez d'owner à owner", dit Francis. Cette stratégie fonctionne également, aidée par le fait que 90% des clients sont actifs dans l'industrie alimentaire, ce qui fait que le Corona n'a pas entraîné de baisse du chiffre d'affaires. "C'est important", dit Murtaza. "Si les choses vont mal, cela peut avoir un effet sur notre relation, par le biais du stress et des tensions. Il n'y en a plus maintenant, ou très rarement. L'art de bien travailler avec votre partenaire consiste à reconnaître les forces de chacun et à les laisser s'épanouir. Bien sûr, ce n'est pas toujours rose, comme dans toute relation saine. Mais les avantages de notre collaboration l'emportent sur les inconvénients."

Courrier du soir

Le soir, le duo ramène-t'il les problèmes et les soucis professionnels à la maison ? "Parfois, c'est plus fort que moi", admet Murtaza. "J'essaie de m'en séparer mais c'est compliqué. Francis a moins de problèmes avec ça et ose répondre au mail d'un client tard dans la nuit."

Cela ne demande pas d'énergie supplémentaire, se défend Francis, tandis que Murtaza estime qu'il doit parfois prendre ses distances pour pouvoir regarder quelque chose avec un regard neuf par la suite. "Nous n'avons pas d'enfants, DesignRepublic et l'équipe sont notre famille", explique Francis, qui acquiesce en accord avec Murtaza.

À propos de cette équipe : était-ce clair pour tout le monde de savoir vers qui se référer en fonction du problème rencontré sur le terrain ? “Non,” reconnaît Murtaza. "Mais il y a des solutions pour cela, en suivant des formations par exemple. Nous facturons donc one-to-ones, maintenant tout est beaucoup plus limpide". Deux patrons, ça aussi ça évolue. "Cela n'a pas toujours été facile pour nous non plus", ajoute Francis. "Dès que cela a été clair pour nous deux, ça l'a été aussi pour l'équipe. Nous avons également une structure horizontale ici et nous encourageons l'initiative. Nous sommes collègues, il n'y a pas de hiérarchie ici comme dans un environnement d'entreprise".

Ambition

DesignRepublic s'efforce de constituer une équipe diversifiée de collaborateurs : jeunes et plus âgés, hommes et femmes, célibataires et mariés, néerlandophones et francophones. "Avec une telle équipe, vous pouvez aller beaucoup plus loin", dit Francis. "Une jeune femme de 23 ans a récemment intégré l’équipe et elle peut nous apprendre beaucoup ! Toute aide est la bienvenue pour réaliser l'ambition de DesignRepublic : accélérer la transformation digitale pour faire tomber les barrières. L'agence croit aux marchés locaux, donc vous ne pouvez pas "seulement" conquérir le marché indien. Mais attirer des entreprises internationales basées aux Pays-Bas, en France ou en République tchèque - dans ces pays, l'agence a déjà des clients - devrait être tout à fait envisageable.