La force du rêve

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Lors d’une discussion avec des étudiants sur le projet de positionnement de leur université, l’un d’eux nous a interpellés en disant ‘vous devez nous faire rêver’. Il m’a, fort à propos, rappelé que cette capacité à faire rêver est ce qui distingue les vraies grandes marques.
Appliquer la théorie des marques au monde politique est toujours très hasardeux, il y a des territoires où le marketing devrait avoir la sagesse de ne pas s’aventurer.
Le parallèle saute pourtant aux yeux. En regardant la campagne électorale, je ne peux pas m’empêcher de me demander si ces gens me font encore rêver.  Sont-ils encore porteur d’une utopie, d’une promesse de monde meilleur? Ou sont-ils trop engoncés dans des calculs de positionnement politicien qui masquent ce rêve à leurs électeurs. Un peu comme une marque ayant trop cédé aux sirènes de la surenchère promotionnelle.
Poser la question, c'est un peut y répondre. Comme pour les marques, cette incapacité à faire rêver se paie cash.    Perte de loyauté, désamour, orientation vers des alternatives qui, à défaut de rêve, offrent l’illusion d’une satisfaction rapide et immédiate.
Certes, il faut du courage politique, probablement plus que 5 minutes, pour sortir d’une logique de tranchées et offrir un peu de rêve. Mais c’est ce qui conditionnera la survie d’alternatives intelligentes, progressistes et équilibrées.

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Nicolas Lambert