Les Bruxellois veulent aider leurs voisins, mais n'osent pas demander de l'aide

Communication / News

Trois personnes sur quatre ont du mal à demander de l'aide. Pourtant, la demande est particulièrement grande, selon un sondage réalisé par Helpper, la plateforme d’aide à domicile : un tiers des personnes pense pouvoir utiliser elle-même de l’aide pour les tâches quotidiennes, plus de la moitié connaît une personne ayant besoin d’aide. La bonne nouvelle est que 75% des Bruxellois interrogés sont disposés à aider leurs voisins.

L’enquête de Helpper auprès de 1 000 Bruxellois a montré que le besoin d’aide dans et autour de la maison est important dans la capitale. 31% des répondants ont indiqué qu'ils pourraient utiliser l'aide eux-mêmes. Il s'agit explicitement de tâches non-médicales. Les trois tâches les plus courantes pour lesquelles les Bruxellois pourraient avoir besoin d’une aide sont les courses, la cuisine et les transports (par exemple, un lift vers le médecin). Outre les personnes pouvant utiliser l'aide elles-mêmes, 52% des Bruxellois interrogées ont une ou plusieurs personnes dans leur environnement immédiat qui a besoin d'assistance dans et autour de sa maison.

Face à ce besoin urgent d'aide à domicile, il y a aussi une volonté d'aider particulièrement forte. À Bruxelles, trois personnes sur quatre sont disposées à aider leurs voisins si nécessaire. 60% des personnes interrogées aident déjà régulièrement un habitant du quartier. La volonté d'aider est encore plus grande chez les personnes qui vivent dans le quartier bruxellois depuis longtemps (20 ans et plus).

Seulement, et c’est là que le bât blesse, plus de trois personnes sur quatre interrogées à Bruxelles dans le cadre de l’enquête indiquent qu’il leur est difficile de demander de l’aide. "Helpper veut abaisser ce seuil", explique le fondateur François Gerard. "Les Bruxellois sont plus que disposés à aider leurs voisins, mais offrir un coup de main est plus facile pour beaucoup que de demander de l'aide."

Besoin d'initiatives complémentaires aux soins classiques

Helpper fait le pont entre les voisins qui auraient besoin d’aide pour les tâches quotidiennes et ceux qui veulent aider les voisins moyennant une somme modique. Pour une heure d'aide à domicile, ceux que l’on appelle helppies paient 9 euros de l’heure, les helppers reçoivent un montant net de 7 euros de l’heure. "L'argent n'est certainement pas la motivation la plus importante à aider les autres,  presque tous les autres emplois d’appoint rapportent plus", souligne François Gerard. "Mais pour les personnes qui ont besoin d'aide, cette rémunération permet souvent d'oser demander de l'aide. Si cela ne ressemble pas à de la charité, ils oseront franchir ce seuil."

L'enquête montre qu'il existe un besoin absolu à Bruxelles, d'initiatives telles que Helpper, qui complètent les organisations de santé traditionnelles. 65% des Bruxellois interrogés estiment qu'il n'y a pas assez de soutien pour les personnes âgées et les autres groupes vulnérables de la société. Pour les personnes qui ne peuvent pas demander à leur famille ou leurs amis (ou qui, comme 54% des répondants, ne veulent pas être un fardeau) et dont les demandes d'aide ne relèvent pas de l'offre de soins traditionnelle, des initiatives telles que Helpper seraient selon plus de la moitié  des Bruxellois une bonne solution.