La presse se numérise et le papier n'a pas dit son dernier mot

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Après plusieurs années de marasme, de vents contraires et de discours peut-être un peu trop alarmistes, la presse quotidienne semble bel et bien avoir joliment négocié son virage vers le numérique, sans pour autant condamner le papier… loin de là !

La presse quotidienne ne va pas si mal que ça si l’on en croit les chiffres de la récente étude CIM. Des résultats obtenus grâce à une méthodologie remaniée, mais pas seulement.
« Certes, la méthodologie a changé, mais cette modification n’explique pas tout », confirme Benoît Rosier Directeur Commercial des Editions de l’Avenir, dont l’édition quotidienne est créditée de 636.800 lecteurs journaliers, hors-ligne et en ligne, soit une augmentation de 28% par rapport à l’année dernière. « Ces excellents chiffres légitiment enfin la digitalisation de nos offres de contenu, sans négliger les abonnements papier pour autant. Parce que 90 % de notre chiffre d’affaires vient encore de là. » Même son de cloche du côté de la rue Royale, où Le Soir passe à 639.400 lecteurs (+ 30%), tandis que les quotidiens labellisés Sudpresse culminent en haut du podium belge francophone avec 695.900 lecteurs (+12%) : « nous savions que la zone de Bruxelles, c’est-à-dire celle où Le Soir est très fort, était mal représentée dans les échantillons précédents du CIM, tandis que nos activités digitales n’étaient pas récompensées à leur juste valeur ni leur juste audience. Car le jeune public, principal client du numérique, justement, était lui aussi, sous-représenté », précise Thierry Hugot, Directeur Commercial et Marketing de Rossel.

Retrouvez l'article "Les éditeurs reprennent des couleurs au quotidien" en entier, dans le magazine PUB 05, page 26. 

Les éditeurs de journaux touchent de plus en plus de lecteurs, que ce soit en ligne ou hors-ligne, même si le nombre de lecteurs en ligne croît. Comment les régies publicitaires gèrent-elles ce marché des lecteurs en pleine mutation ?

« L'évolution vers le numérique du marché des journaux crée de nouvelles occasions pour les annonceurs. Les plates-formes numériques permettent de s'adresser à de nouveaux groupes cibles qui élargissent la portée de la marque. Dans le cas de De Tijd| L’Echo, le numérique offre aux annonceurs la possibilité d’élargir de près de 50 % l'audience en touchant des groupes cibles très intéressants et difficiles à atteindre. » Hans De Rore (Trustmedia/Mediafin)

« Même si nous savons que la nouvelle méthodologie a eu un impact sur les résultats de l'étude, puisque plus de personnes ont répondu au sondage en ligne, il en est ressorti une conclusion claire : les marques d'information, avec leurs différentes plates-formes, touchent un public plus large que jamais, et sont en pleine phase d'expansion. DPG Media est la régie publicitaire pour magazines la plus forte au nord, avec une audience de 2,5 millions de lecteurs et une couverture de 45 %. » Mieke Berendsen (DPG Media).

« L'étude presse la plus récente est de nouveau difficile à comparer avec les éditions précédentes, car la méthodologie a encore subi quelques ajustements cette année. Les petites variations ont par conséquent été difficiles à interpréter. Pourtant, nous observons une tendance positive, qui indique que les titres d'informations belges ont pu asseoir leur position. Mediahuis est également en pleine croissance et reste la plus grande régie de notre pays. Jamais auparavant les Belges n'avaient-ils autant lu un journal d'information, que ce soit en version papier, numérique, ou en ligne. La croissance du numérique est une tendance qui se maintient et montre que les efforts de Mediahuis et des autres éditeurs belges commencent à porter leurs fruits. » Bart Decoster (Mediahuis Connect)

Retrouvez l'article "Régies publicitaires de journaux : le puzzle des lecteurs en ligne et hors ligne" en entier sur PUB.be