Quid de la pub digitale dans un marché en déclin

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Pour la deuxième publication du Benchmark des Investissements digitaux, l'UMA, en collaboration avec les agences AdSomeNoise, blue2purple et Pivott, a mesuré les parts de marché en termes d'investissement net des chaînes numériques pour le premier et le deuxième trimestre. "Jamais auparavant il n'y a eu un tel manque d'information sur l'investissement numérique et jamais auparavant autant d'acteurs de notre industrie n'ont été aussi engagés à fournir une réponse fiable à cette question pressante,"  a déclaré le président de l'UMA, François Chaudoir. "La récente initiative de l'UBA et de certains grands annonceurs est sans aucun doute une excellente idée, qui vient compléter utilement ce que nous présentons aujourd'hui, résultat de mois de travail acharné des membres de l'UMA. La collecte des données relatives aux parts de marché des chaînes numériques pour l'année 2019 a déjà été un succès, même si le champ de cette première mesure, comme nous l'avons reconnu dès le début, s'est concentré uniquement sur les agences médias. La part de marché totale du "numérique" dans notre première évaluation était de 25%."

Améliorations

Bien entendu, la garantie d'une totale confidentialité des données fournies par les agences participantes a été maintenue en confiant la collecte et l'agglomération des données au partenaire externe Fidelius. Toutefois, le comité d'expertise de l'UMA a également apporté des améliorations importantes. Premièrement, un degré plus élevé de granularité des données grâce à des mesures trimestrielles. Et deuxièmement, de nouvelles agences participantes ont été incluses dans cette étude, dont les activités sont plus spécifiquement axées sur les canaux numériques : AdSomeNoise, blue2purple et Pivott. Chaque agence a fourni un tableau indiquant les investissements totaux des annonceurs et des marques dans 15 groupes économiques définis dans la banque de données Nielsen Media, répartis sur les différents canaux numériques : affichage, SEA, vidéo en ligne, médias sociaux et "autres canaux numériques". 

L'UMA ne présente qu'un rapport global, sachant que tous les organismes contributeurs seront heureux de partager en détail avec leurs clients la progression des parts de marché par groupe économique et par canal numérique. "Anticipons quelques réactions critiques. Est-ce une mesure parfaite ? - Non, ce n'est pas le cas. Est-ce une mesure crédible et prudente ? - Sans aucun doute. Voulons-nous faire encore mieux en termes de granularité et de représentativité ? - Cela sera montré dans la prochaine publication," conclut François Chaudoir.

La part de marché des chaînes numériques s'élève à 29,6 %

Le changement de périmètre de la mesure ne permet pas de calculer l'augmentation exacte de la part de marché des chaînes numériques par rapport à 2019, mais la ventilation trimestrielle du rapport ci-dessous permet d'analyser les nombreux et forts changements entre les périodes avant et pendant le "lockdown". L'UMA souligne que le marché total des investissements dans les médias a chuté de 37 % au deuxième trimestre. La part de marché du numérique est de 29,6 % sur l'ensemble du premier semestre et a même augmenté pour atteindre 32,4 % du total des investissements dans les médias au deuxième trimestre.

Voici ci-dessous l'évolution des parts de marché des différents canaux numériques :
 

Dans un marché mondial qui se réduit de 37 %, les parts de marché de la vidéo et du social sont en augmentation

"Nous constatons des changements importants", conclut Stéphanie Radochitzki, directrice de la stratégie numérique et de la performance chez Mediabrands. "L'affichage reste le principal canal publicitaire avec près d'un tiers des investissements, mais la baisse au deuxième trimestre porte sa part de marché à un niveau légèrement inférieur à celui de l'année dernière. D'autre part, le secteur "social" a été clairement stimulé pendant la période de la covidification, ce qui lui a permis d'augmenter sa part de marché au-delà de l'ESE. La vidéo a connu le scénario inverse de Display avec un mauvais premier trimestre et une augmentation significative au cours du second. Toutes ces évolutions peuvent, à notre avis, être largement attribuées aux répercussions du verrouillage qui ébranle profondément les campagnes publicitaires de nos annonceurs et leur mix médiatique".