« La rigueur journalistique se perd »

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Le journaliste et animateur Stéphane Bern était de passage en Belgique pour parainner les diplômés de l’ECS Bruxelles et faire rayonner de sa présence les Tofs de la Com, également organisés par l’ECS, en partenariat avec PUB. Figure incontournable du PAF, il officie à la fois sur RTL, France 2 et au Figaro. L’occasion d’en savoir plus sur son rapport aux médias et à la publicité.
Quel est votre média de prédilection ?
J’aime à la fois la télévision, la radio et la presse écrite. J’ai besoin de la presse écrite car c’est un support qui laisse le temps de la réflexion, le recul nécessaire par rapport à l’immédiateté de l’information. J’aime la radio car elle parle à l’oreille des gens, les auditeurs sont à l’écoute. La télévision a une force de frappe bien supérieure, mais les gens ne retiennent pas ce que vous leur dites, ils se souviennent de votre mine, votre cravate, votre manière de vous habiller…
Quel média vous est complétement étranger ?
Aucun, je suis sur Twitter et Facebook, je vis avec mon temps.
Marquez-vous de l’intérêt pour la publicité ?
J’adore les spots télé quand ils sont bien faits, bien filmés, avec les moyens pour créer un beau scénario intelligent. La pub en radio mériterait d’être rénovée. J’ai tourné dans cinq ou six spots en télé et cinéma et je l’ai toujours fait avec plaisir. Mon père vient du monde de la pub et j’ai toujours aimé cet univers de créatifs. Malheureusement, le niveau intellectuel moyen baisse, il n’y a plus beaucoup d’esprit dans les agences. Pour jouer avec les mots, il faut d’abord les connaître.
Qu’est ce qui vous manque dans le paysage médiatique ?
La rigueur journalistique ! Maintenant, au lieu de prendre le temps d’écrire des papiers, les journalistes balancent les infos sur le site web du journal. La plupart des salariés d’un journal travaille sur le web car il faut en permanence faire le buzz. On en arrive à annoncer la mort de quelqu’un sans qu’il soit mort, ne plus vérifier les infos, rester devant un ordinateur à reprendre les infos déjà existantes ailleurs… C’est terrifiant car cela peut gravement nuire à l’image du journal.