L’actualité mine la confiance des Belges

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La guerre en Syrie, cause persistante de la crise des réfugiés, la menace terroriste en Europe, la possible sortie de la Grande-Bretagne de l'UE ainsi que le marasme persistant au sein des grands pays émergents ont fragilisé le climat de consommation et surtout, au premier trimestre, les anticipations économiques et de revenus des consommateurs européens.

Le climat de consommation pour les 28 de l'UE a baissé de 3,2 points entre décembre 2015 et mars 2016 pour atteindre 9 points, selon l'étude de GfK. Au cours du premier trimestre, il est de surcroît apparu clairement que les grands pays émergents comme la Chine, le Brésil et la Russie se trouvaient toujours dans une phase de fléchissement conjoncturel. Cela réduit les perspectives d'exportation de l'économie européenne et peut avoir un impact négatif sur la conjoncture.

L’actualité a amené les consommateurs européens à ressentir une certaine insécurité. Les anticipations économiques ont, en particulier, dégringolé depuis décembre dans presque tous les pays observés. En Grèce, par exemple, elles se trouvent au même niveau que lors des périodes les plus dures de la crise de la dette. Le recul des anticipations économiques a eu des répercussions sur les anticipations de revenu des consommateurs. Elles ont subi une dégradation très nette dans la plupart des pays. L'étude GfK Climat de la consommation en Europe sur l'UE des 28 a également démontré une forte chute au cours du premier trimestre, passant de 12,2 points en décembre à 9 points en mars.

Pour la Belgique : l'optimisme des consommateurs connait un ralentissement L'optimisme plutôt prudent, qui avait réussi à s'imposer lentement chez les consommateurs en fin d'année précédente, a essuyé un ralentissement au cours du premier trimestre. Malgré des taux de croissance économique passables au cours de ces derniers mois, les anticipations économiques ont chuté en mars de -0,5 points et passent en dessous de leur moyenne de longue date de 0 points. En décembre, l'indicateur était encore de 15,6 points.

Les Belges ne comptent toujours pas sur l'augmentation de leurs salaires. Les anticipations de revenu étaient de -22,9 points à la fin du premier trimestre. Cela représente une baisse de 6,7 points par rapport au mois de décembre de l'année précédente. En considérant ces deux indicateurs, l'on constate que les consommateurs semblent actuellement prêts à dépenser leur argent pour des produits de qualité et services de qualité supérieure. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que la politique monétaire de taux zéro de la BCE ne représente pas de véritable alternative à l'épargne. La disposition à acheter était de 23,5 points en mars. Il s'agit de la valeur la plus élevée depuis novembre 2010. Par rapport au mois de décembre, l'indicateur a connu une hausse constante pour atteindre 9,7 points et même 15,5 points en mars 2015.