Le cinéma home sweet home

CIM

fast & furious 7
Le CIM Cinéma 2015 présente une rassurante stabilité. Ce qui fait dire à Yessica Borny, trading director chez MEC, que ce semblant de statu quo « n’est pas mauvais sur une base annuelle. La couverture totale est clairement stable mais quand on regarde sur base des sept derniers jours, on constate un déclin de 11% par rapport à l’année dernière, et de 2,5% par rapport à l’année précédente. Ce déclin se situe au niveau des visiteurs fidèles – qui viennent une fois par semaine ou plus – et des réguliers – qui viennent une fois tous les 15 jours. » Quand on gratte un peu, l’on obtient naturellement quelques explications. « Point de vue linguistique, les francophones fidèles vont proportionnellement plus souvent au cinéma sur les sept derniers jours que les néerlandophones (de 45,2% à 50,1%). Côté sexe, les hommes fréquentent proportionnellement plus souvent le cinéma toujours sur le segment sept derniers jours (de 50,2% à 51,6%). Pour l’âge, Brightfish a annoncé que 60%, des visites les derniers 7 jours, sont les jeunes de 18-44 ans. A noter que la cible 15-44 reste aussi stable (69% actuel et 68.5% l’année passée)… »
Parmi les ingrédients qui remplissent ou vident les salles de cinéma, la météo et la programmation occupent les premières places. De janvier à mai 2015, cette dernière a compté quelques bonnes cartouches, comme Hero Six 3D (11/02), Fast & Furious 7 (01/04) ou 50 Shades of Grey (11/02). « Sur base de cette liste, on peut dire qu’au niveau de films familiaux l’on a été fort gâtés et ceci sur les deux périodes d’étude et ce notamment avec quelques blockbusters. Nous avons eu aussi une très belle offre au niveau des films locaux sur la période d’étude 2013-2014, et ce certainement au Nord (FC de Kampioenen, Het Vonnis, Marina, De Behandeling et Witse). Ce dernier point aura certainement pu expliquer la belle évolution dans les chiffres de l’étude 2013-2014. Ceci pourrait expliquer en partie la chute auprès des néerlandophones entre les deux années. Le Limbourg connait de très beaux résultats sur l’étude de l’année dernière en termes de fréquentation base annuelle. Anvers et Bruxelles connaissent par contre un déclin d’année en année,» explique Yessica Borny. Un dernier facteur ne doit pas être perdu de vue : le coût des activités culturelles et de loisirs qui ont vu leur budget raboté.