Le consommateur Belge court le risque de « Perte de mémoire numérique »

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L’« effet Google » - soit l’impact sur notre mémoire du fait que nous pouvons rechercher à tout moment toutes les informations en ligne - s’est étendu à des informations personnelles importantes et aux appareils mobiles. C’est ce qui ressort d’une nouvelle enquête de Kaspersky Lab. L’enquête révèle que la majorité des consommateurs en Europe possédant un appareil mobile ne connaissent pas de mémoire des numéros de téléphone essentiels. Il s’agit notamment des numéros de téléphone de leurs enfants (57%), des écoles des enfants (90%) et du travail (51%). Au Benelux, la situation est un peu plus grave : 64% des personnes interrogées ne connaissent pas par cœur le numéro de leurs enfants, 92% ne se souviennent pas du numéro de l’école des enfants et 54% ont le même problème avec le numéro de téléphone de leur travail. Environ un tiers d’entre eux sont incapables de se rappeler le numéro de leur partenaire (34% au Benelux) – et ce alors que six sur dix se rappelle toujours le numéro de téléphone de la maison où elles vivaient entre leur 10ème et 15ème anniversaire. Pour décrire cette évolution, Kaspersky utilise l’expression « Perte de mémoire numérique » : le fait d’oublier des informations confiées à un appareil numérique qui les stocke et les retient.
L’enquête a été menée par Kaspersky auprès de 6.000 consommateurs de 16 ans et plus dans six pays européens. Les résultats suggèrent que notre incapacité à retenir des informations importantes est la conséquence du fait que nous avons transféré la responsabilité de mémorisation à des appareils numériques comme les smartphones. Près de la moitié (43%) des consommateurs les plus jeunes (16 à 24 ans) interrogés indiquent que leur smartphone contient quasiment tout ce qu’ils doivent savoir ou dont ils doivent se souvenir. Mais l’enquête a identifié cette « Perte de mémoire numérique » dans tous les groupes d’âges, avec une répartition égale entre hommes et femmes. En tout, 29% de tous les répondants du Benelux avouent ainsi que leur smartphone leur sert de mémoire.
Il ressort également de l’enquête que les utilisateurs redoutent que les informations stockées sur leurs appareils numériques, et leur smartphone en particulier, ne s’endommagent ou se perdent. Quatre femmes sur dix et la même proportion pour les répondants de 16 à 24 ans craignent surtout de perdre les souvenirs qui sont stockés sur leurs appareils numériques. Pour 25% des femmes et des répondants plus jeunes, ce serait en effet un réel problème : leurs appareils sont le seul endroit où ils conservent photos et données de contact. Compte tenu de cette dépendance croissante vis-à-vis des appareils numériques en tant que gardien de nos souvenirs et de l’impact émotionnel de la perte de ces souvenirs, il est donc inquiétant de voir que l’enquête révèle que les consommateurs en Europe ne parviennent pas à protéger ces appareils de manière adéquate avec une sécurité informatique. Les smartphones et tablettes sont tout particulièrement mal protégés : seul un utilisateur sur trois (36%) installe un logiciel de sécurité sur son smartphone et moins d’un quart (23%) le fait sur sa tablette. Au Benelux, les utilisateurs sont encore plus négligents : seulement 33% d’entre eux prennent des mesures de sécurité. Les utilisateurs de notre région sont un peu plus prudents avec la tablette, puisque 25% protègent celle-ci. Un sur cinq n’ajoute aucune sécurité pour protéger ses appareils.
Pour de plus amples informations sur ce phénomène, lisez le rapport « La progression et l’impact de la perte de mémoire numérique: pourquoi nous devons protéger ce dont nous ne nous souvenons plus ».