Le Moniteur Automobile : de l'électricité dans l'air

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D’après une enquête réalisée par Le Moniteur Automobile sur un échantillon représentatif de 1.000 personnes, l’électrification du parc automobile devrait s’intensifier en 2020 avec près d’un tiers des nouvelles immatriculations de voitures neuves concernant des véhicules hybrides ou totalement électriques.

95 : si il y a bien un chiffre que tous les constructeurs automobiles ont en tête, c’est bien celui-là. A partir de 2021, les véhicules vendus en Europe ne devront pas dépasser en moyenne cette fameuse barrière de 95 g d’émissions de CO2 par kilomètre. Au-delà, les constructeurs devront passer à la caisse. Face à ce défi de taille, ils électrifient leur gamme à tout-va avec des véhicules hybrides, rechargeables ou non, et des véhicules totalement électriques. Il suffit d’un tour au Salon de l’Auto pour voir que l’accent est mis sur ces nouvelles motorisations.

Les mentalités changent aussi
Si l’offre s’adapte rapidement, la demande ne suit pas encore. En 2019, les voitures électriques représentaient 1,5% des immatriculations de voitures neuves, tandis que les hybrides de tout poil en représentaient moins de 5%. Mais, selon notre enquête, 31,5% des automobilistes qui envisagent d’acheter une voiture neuve en 2020 opteraient pour une voiture électrique (9,6%) ou hybride (21,9%). Ceci au détriment du Diesel, qui poursuivrait sa descente aux enfers, et de l’essence, dont la part dans les immatriculations se retournerait radicalement.

De nombreux indécis
Si l’on considère l’ensemble de la population interrogée (ceux qui envisagent d’acheter une voiture et ceux qui ne l’envisagent pas), la tendance à l’électrification se confirme: 29,7% des répondants opteraient pour une voiture électrique (8,8%) ou hybride (20,9%), une tendance plus marquée chez les 18-34 ans (34,1%). Mais il reste encore pas moins de 21% d’indécis, qui ne savent pas aujourd’hui vers quelle motorisation se tourner, preuve que le choix n’est plus aussi simple qu’avant. Parmi les indécis, les femmes (26,5%) sont aujourd’hui plus nombreuses que les hommes (16,1%). Elle sont aussi moins convaincues par l’électrique (6,5% d’intention d’achat) que les hommes (11,2%).

Un marché poussé par les voitures de société
Selon les résultats de cette en- quête, les voitures à essence et Diesel ne représenteraient plus que 28,3% des immatriculations de voitures de société, le reste étant représenté par les alternatives (électriques, hybrides, CNG et autres), pour 49,2%, et les nombreux indécis (22,5%). Chez les personnes ayant une voiture privée, la part de l’essence et du gazole serait encore de 48,5%, contre 33,2% pour les motorisations alternatives et 18,3% d’indécis.

Plus de Diesel dans le sud
Dans les Régions, on notera de grosses différences concernant le Diesel, 15,7% des Wallons ayant l’intention de se tourner vers ce moteur, contre 9,8% des Flamands et 5,7% des Bruxellois. Une situation toutefois conforme au marché. Les hybrides sont aussi plutôt privilégiées dans le sud du pays, où le pourcentage d’indécis est aussi plus faible (15,7%) qu’en Flandre (23,3%) et surtout qu’à Bruxelles, où 27,9% de répondants ne sauraient pas aujourd’hui vers quelle énergie se tourner.

La sécurité d'abord
À l’achat d’une voiture neuve, l’accent est surtout mis sur la sécurité: plus de la moitié des répondants indiquent envisager des options d’aide à la conduite, comme le régulateur de vitesse adaptatif et le freinage automatique. Les options de conduite autonome (maintien de voie, parking automatique...) sont quant à elles privilégiées dans plus de 37% des cas.