L'élan créatif de Michele De Maertelaere et Maximilien Peeters

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Une mère et son fils qui gèrent ensemble deux entreprises, cela n'arrive pas très souvent. Les gènes communs et les différences (complémentaires) sont la clé du succès de La Movida et de Elle & M's. - Wim De Mont, Photo : Luc Hilderson

D'un côté, Elle & M’s Interior Design, implanté à Rhode-Saint-Genèse et à Gand, et de l'autre La Movida, à Gand. Les deux sont dirigés par Michele De Maertelaere et, depuis six ans aussi par Maximilien Peeters. La mère, Michèle est décoratrice d'intérieur et graphiste de formation. Elle dirige depuis plus de 30 ans La Movida, un studio graphique qui est devenu une agence créative ces dernières années. "Les premières années j'ai travaillé en tant que free-lance. La création d'une entreprise est arrivé par hazard ", explique Michele. "J'avais déjà effectué plusieurs missions pour Solvay, d'autres se sont présentées et de fil en aiguille l'idée de créer une entreprise est née. J'ai donc rapidement mis en place La Movida (rires)."

Le studio a élargi son champ d'activités après l'arrivée de son fils Maximilien Peeters. Il a passé sa jeunesse sur un terrain de hockey, a joué dans des équipes nationales et a également acquis de l’expérience chez les Red Lions. Après ses études de marketing et d'économie, il est passé sur d'autres terrains de jeu. Avec La Movida, il a développé ses compétences créatives, mais il a également fait appel au marketing, de sorte que l'agence est aussi active dans les relations publiques et le marketing ; "Ces activités sont parfois le prolongement les unes des autres", explique Maximilien. "Ou comme une extension des missions pour Elle & M's. Nous aimons avoir des clients qui nous demandent de réfléchir à ce qui est possible pour eux". Par exemple, une mission de design d'intérieur pour le Château Ten Torre a donné lieu à une mission complète, comprenant le logo, une brochure, le site web et des conseils en marketing. Et pour Daikin, client depuis de nombreuses années, La Movida a développé un projet d'expérience qui a malheureusement été mis au frigo pendant un certain temps en raison de la crise du Covid.

Responsabilité

Une designer/graphiste pleinement engagée dans la création, combinée à une jeunesse franche et directe, attentive aux structures, aux processus et aux résultats de sa formation, est-ce possible? Cette étape de collaboration était-elle facile ? Maximilien : “J'ai travaillé ici en tant étudiant, venir y faire carrière était donc évident. Rester ici, ne l'était pas ! (rires)”
“Nous sommes de bons amis", poursuit-il. "Pourtant, je n'ai jamais compris pourquoi elle avait travaillé pour Daikin pendant 25 ans, sans contrat. C'était également le cas pour d'autres clients".

Michèle, elle, sait pourquoi elle l'a fait : "Sans contrat, il faut toujours faire de son mieux". Simple, n'est-ce pas ? Mais en travaillant ensemble de manière professionnelle, les deux se sont rapprochés, admettent-ils. "Elle travaillait seule, elle n'avait pas l'habitude de rendre des comptes à qui que ce soit", explique Maximilien. "Maintenant, nous fonctionnons ensemble. Il y a bien sûr un conflit entre mon expérience scolaire et la façon intuitive de travailler dans le secteur de la création. Dans mon sport, je savais que : lundi prochain, à telle heure, l'entraînement commençait. Ce n'était pas "Aujourd’hui, c’est lundi, y va-t-il un entraînement ?” J'avais l'habitude de m'asseoir dans un environnement structuré. À la Movida, il y a aussi de la discipline, mais pas cette structure. C'est un exercice d'équilibre".

Sa mère est d'accord : "Je n'avais pas de structure, mais j'ai toujours fait de mon mieux. Maintenant que Maximilien est là, je fais des concessions et je travaille en étant un peu plus concentrée."

L'approche est bien sûr différente. Michele a 30 ans d'expérience et arrivera bientôt au terme de sa carrière, son fils Maximilien est à ses côtés depuis six ans maintenant et, selon ses propres termes, a déjà beaucoup appris. "Ma fille a également coopéré pendant un certain temps, mais ce secteur était moins son truc, elle travaille désormais dans le secteur pharmaceutique", nous confie Michele. Ainsi, la mère et le fils dirigent maintenant les deux entreprises.

Bruxelles-Gand-Bruxelles

En raison de cette approche différente, la mère et le fils ont parfois un regard divergeant sur des choses très pratiques. La façon dont la comptabilité est tenue, par exemple. Ou le logement. Ils vivent tous deux dans les environs de Bruxelles et La Movida est installée dans un bâtiment (appartenant à Michèle) rénové au Grand Béguinage de Gand. Lorsque la décision de vendre le Béguinage a été prise, La Movida s’est installée dans l'espace de travail Fosbury & Sons à Watermael-Boitsfort. "Le déménagement était déjà fixé depuis un certain temps, mais nous n'arrivions pas à nous mettre d'accord sur le lieu. J'ai visité des maisons et des espaces de travail, puis je l'ai laissée décider", dit Maximilien. Certes, ils ne sont toujours pas d'accord sur la raison pour laquelle ils ont déménagé de Bruxelles à Gand, à l'époque. Selon Maximilien, c'est parce que sa mère était désireuse de rénover ce bâtiment à Gand ; selon Michele, c'est simplement parce que son fils avait été transféré comme joueur de hockey dans une équipe à... Gand.

La crise du corona a (temporairement) mis de nombreux projets en attente. Fin mai, des séances photos ont de nouveau été organisées, en toute sécurité bien sûr. Et de nouvelles commandes sont arrivées, donc pas de panique chez La Movida. Bien sûr, il y a eu un déclin temporaire, mais l'accent est maintenant mis sur le développement de La Movida de Bruxelles, avec plus de clients et plus de projets.​