Où il est question de canards déchainés

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Les revenus de la presse quotidienne sont sous pression mais les groupes belges francophones se démènent pour faire vivre l’info. Et ça marche pour ces canards ! PUB a réuni autour d’une table ronde les directeurs Olivier De Raeymaeker (Le Soir), Yves Berlize (Éditions de L'Avenir) et Denis Pierrard (IPM). Ensemble, avec les provocations de deux journalistes et deux étudiants en communication de l’IHECS et de l'ECS, ils analysent les nouvelles formes d’un marché qui se réinvente.

Le papier va-t-il disparaitre ? Si les éditeurs comptent bien se battre pour le garder « le plus longtemps possible », il ne s’agit pas de presser la feuille comme un citron. L’enjeu n’est pas là. Les groupes de presse ne sont pas des vendeurs de papier, ils vendent du contenu et travaillent de concert pour renforcer le marché. Peu importe où se lit l’info tant qu’elle est payante et de qualité. Et les chiffres sont encourageants, les abonnements notamment, résistent beaucoup mieux que la vente au numéro. Selon les dernières données du CIM publiées en septembre, les quotidiens francophones enregistrent d'importantes progressions du nombre de leurs lecteurs. Au total, c’est 2.174.000 millions de belges qui lisent l’actualité chaque jour. À noter que ces 15% de plus par rapport à l’année dernière, sont dûs, en partie, à une nouvelle méthode de mesure du CIM. 

La nouvelle méthode du CIM

Au-delà des résultats, la question est de savoir si cette nouvelle méthodologie du CIM est satisfaisante pour les acteurs du secteur. Selon Olivier De Raeymaeker, directeur général du Soir, ce changement de méthodologie a permis de rééquilibrer les résultats et de remettre les audiences où elles devaient être. « La puissance de la presse belge francophone est mieux représentée, de manière générale. » Et si le directeur général du groupe IPM, Denis Pierrard, rejoint son collègue sur le sujet, il ajoute qu’ « il ne faut pas pour autant perturber le marché avec des changements méthodologiques tous les ans. » Yves Berlize, directeur général des Éditions de L'Avenir salue quant à lui l’écoute du CIM dont le nouvel outil fait donc l’unanimité. Il n’empêche pas pour autant les éditeurs de mener des études ad hoc afin d’illustrer des points spécifiques. À cet égard, Google Analytics peut s’avérer très utile. « Nous avons une panoplie d’outils que nous utilisons vers le marketing rédactionnel et non les annonceurs. Au-delà de la taille de l’audience, c’est surtout sa pertinence qui compte », conclut Olivier De Raeymaeker.

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