Les caricatures politiques - Baromètre de popularité en Flandre

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Les dessinateurs Marec, Kim et Zaza se font un plaisir de railler le monde politique. En quelques coups de crayon bien sentis, ils commentent les dernières questions de société. « Les personnalités politiques qui ne sont jamais caricaturés ont du souci à se faire. » - Erik Cajot

« L’arène politique est trop caricaturale pour qu’on n’en profite pas. » – Kim

« L’arène politique est trop caricaturale pour qu’on n’en profite pas. » – Kim


Marec (alias Marc De Cloedt) : « Dans les cartoons politiques, ce sont les rouages de la vie en société qui se font jour. La politique et le quotidien sont tout simplement inextricablement liés. C’est l’actualité qui tient le premier rôle dans mes dessins, pas l’un ou l’autre politicien. »
Marec : « Parfois je me demande si les politiciens n’attendent pas qu’on les dessine. »

Marec : « Parfois je me demande si les politiciens n’attendent pas qu’on les dessine. »


Kim (alias Kim Duchateau) : « Un tweet de Theo Francken peut faire rire aujourd’hui, mais ne fera plus réagir personne dans cinq mois. Les caricatures politiques ont donc une durée de vie limitée. Cependant, l’arène politique est trop caricaturale pour que l’on n’en profite pas. »
« L’arène politique est trop caricaturale pour qu’on n’en profite pas. » – Kim

« L’arène politique est trop caricaturale pour qu’on n’en profite pas. » – Kim


Des traits acerbes
Zaza (alias Klaas Storme) : « Les hommes et femmes politiques me suivent sur Twitter. Gwendolyn Rutten était l’une des premières à me suivre. Pourtant ses collègues et elle ne m’appellent pas pour me complimenter, ni pour se plaindre lorsque je leur refais le portrait dans De Morgen. Ils ont bien compris que c’est lorsque personne ne vous caricature qu’il faut s’inquiéter. »
« C’est quand personne ne vous dessine qu’il faut s’inquiéter. » – Zaza

« C’est quand personne ne vous dessine qu’il faut s’inquiéter. » – Zaza


Marec : « Une caricature c’est la preuve que vous comptez en politique. Parfois je me demande si les hommes et femmes politiques n’attendent pas impatiemment qu’on les dessine. Le dessin de presse est la rubrique la plus lue d’un journal, c’est pourquoi je pense que les dessinateurs ne sont jamais trop critiques. D’ailleurs, j’ai toujours essayé sciemment de chercher les limites. Je préfère aller trop loin que pas assez. »
Drôle de toupet
Kim : « Faire un dessin, c’est 80% de réflexion et 20% de dessin. Il vaut mieux une bonne blague mal dessinée que l’inverse. Regardez les cartoons de Kamagurka et Gummbah, ils sont pleins d’humour. »
Zaza : « Je veux avant tout faire sourire le lecteur ou lui donner un moment d’illumination. »

Zaza : « Je veux avant tout faire sourire le lecteur ou lui donner un moment d’illumination. »


Zaza : « Il y a 20 ans, il fallait être excellent dessinateur pour faire des cartoons dans les journaux. Aujourd’hui, nous sommes plus libres dans les techniques graphiques que nous utilisons. Mon style est qualifié de nouveau et frais. Pour faire les visages, je regarde des photos sur internet. Parfois je modifie légèrement les yeux, la bouche et les cheveux. C’est ainsi que Donald Trump est toujours affublé d’un drôle de toupet. Sous les têtes démesurées, je  fais toujours un petit corps. Un seul dessin me prend bien cinq à six heures. »
Marec : « L’important c’est que mes dessins, publiés dans Het Nieuwsblad et Dag Allemaal, soient vite compris. Je dessine mes personnages comme je les imagine et je ne veux pas me perdre dans les petits détails. Ce qui est chouette dans mon travail c’est que je ne dois pas dessiner les mêmes personnages toute ma vie. Ils changent régulièrement. »
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Les gens fâchés
Kim : « Ce n’est pas moi qui décide quel sera le message de mon dessin ou de mes personnages. Tout ce que je fais c’est interpréter la situation et la commenter, que ce soit pour De Zondag, Knack, Apache.be ou VRT NWS. Le principal c’est que ça soit marrant. Si quelque chose m’énerve, c’est rare que je fasse un dessin dessus. Les gens fâchés ne sont pas drôles. »
Zaza : « Un caricaturiste n’est pas un moraliste. Je veux avant tout faire sourire les lecteurs, où leur donner un moment d’illumination. Ensuite, j’essaie de les informer et de les faire réfléchir sur mon dessin. Ce n’est pas toujours facile. Notre travail est plutôt sous-estimé. Il faut lire énormément, bien connaître le paysage politique et bien savoir ce qui est d’actualité au moment-même, sans quoi on court le risque de faire fausse route. »
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Narcissiques
Marec : « L’époque où les caricaturistes traînaient quelqu’un dans la boue est révolue. Les réseaux sociaux ont plus ou moins repris le flambeau. Aujourd’hui, j’ai plutôt tendance à relativiser. C’est l’inverse de ce que je devais faire par le passé. »
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Zaza : « J’aborde un dessin politique avec plus de circonspection qu’un dessin non-politique. Je fais attention à ne critiquer que les idées d’une personnalité politique, et pas ses vêtements, ni sa corpulence trop grosse ou trop maigre, ni ses infidélités. »
Kim : «  Moi aussi je fais attention à ne pas mener d’attaques personnelles et à ne blesser personne. J’étais le dessinateur d’une émission de débat politique, Polspoel & Desmet sur VTM, de 2001 et 2006. Depuis, je sais que les hommes et femmes politiques sont plutôt narcissiques et aiment bien qu’on les dessine. »