Les médias français ripostent aux adblockers

ad blockers

Media / News

Adblocks

Les sites d’entreprises audiovisuelles françaises telles M6 Web, RTLNet ou Lagardère Active ont entamé ce lundi une croisade contre les adblockers. Ces plateformes d’information incitent les internautes à désactiver leurs logiciels d'adblocks, dans le cadre d'une campagne coordonnée par Geste (une association qui regroupe des éditeurs de contenus et de services en ligne). Plusieurs éditeurs de presse écrite ont aussi joint le mouvement : L'Equipe, Le Monde, Le Figaro, 20 Minutes, L'Express, Le Point, Marie Claire, et la plateforme musicale Deezer.

Geste souhaitait au départ bloquer l’accès à ses sites aux utilisateurs ayant recourt aux bloqueurs de publicité. Chose difficile à mettre en place. L’association laisse donc les coudées franches à ses membres, chaque site étant libre de rédiger son propre texte sur les engagements qu'il souhaitait prendre.

RTLNet a lancé son dispositif sur quatre marques: rtl.fr, rtl2.fr, funradio.fr et girls.fr. Sur le site de Fun Radio, un encart s'affichait à l'écran : « Il semblerait que vous utilisiez un bloqueur de publicité. La publicité est essentielle à notre équilibre économique, nous permettant de payer les auteurs, les journalistes, designers, ingénieurs et tout le reste des équipes qui travaillent si dur afin de créer les histoires que vous regardez et lisez ici. Nous vous invitons à désactiver votre bloqueur de publicité. » Avec un renvoi vers un article d'éclairage, réalisé par une journaliste de la station : « Adblock : pourquoi il est important de ne pas bloquer la publicité sur les sites d'information. »

Chez M6, on a opté pour une vidéo pédagogique de 2 minutes diffusée sur tous les sites du groupe où le message est clair : « c'est la publicité qui permet de payer nos rédacteurs, nos designers, nos serveurs… et de vous proposer du contenu gratuitement. »

Selon une étude Ipsos qui date de mars dernier, trois internautes français sur dix utilisent des adblockers. Et pour les éditeurs, la perte du chiffre d’affaire entre 2014 et 2015 serait de plus de 20%, précise encore Satellifax.