L'histoire doit être cohérente
The sky is the limit? Pendant des années, le ciel semblait d'un bleu éclatant pour les maisons de production flamandes. Aujourd'hui, le soleil brille derrière les nuages. Mais le talent créatif trouve toujours une issue. De Mensen, De Chinezen et Hotel Bonka en témoignent.
De Mensen met en avant tous les programmes de-et avec Tom Waes, le quiz télévisé quotidien Blokken, Spitsbroers, Beau Séjour, les films De Kampioenen, Undercover, Ferry, des séries pour enfants, Kameleon sur Streamz, Een echte job (chaînes DPG), Godvergeten et des documentaires. Ils essaient de « pénétrer dans la tête » des chaînes et d'anticiper. “Nous préférons proposer des idées originales, mais nous recevons également des briefs,” explique Pieter Van Huyck, head of content strategy. “Il doit y avoir beaucoup de pièces de puzzle qui s'emboîtent pour réaliser quelque chose de bon.” Est-ce aujourd'hui plus difficile qu'il y a quelques années ? “Oh, c'est toujours la crise, mais il est vrai qu'il y a eu un moment où beaucoup de choses étaient possibles,” estime Van Huyck. “L'essor des streamers qui ont investi dans du contenu local, le VAF, le tax shelter… Tout a soudainement pris un coup d'accélérateur. La demande de contenu était forte. La série The Killing a lancé cette tendance. Aujourd'hui, nous nous méfions de la sursaturation. Les streamers réévaluent leur stratégie de croissance, les budgets des chaînes sont sous pression…”
Autrefois, le financement mixte était plutôt exceptionnel, aujourd'hui c'est la norme, tant en fiction qu'en non-fiction. “Nous recherchons de l'argent avec le client,” raconte la productrice exécutive Eline Rousseau. “Les annonceurs veulent également participer aux programmes au lieu d'agir comme des ‘perturbateurs’.” Lorsque de grands acteurs comme Disney+, Amazon ou Netflix investissent dans du contenu local, ils financent immédiatement toute une série, mais en échange, ils exigent tous les droits. La maison de production reste avec la marge fixée sur le budget de production. “Pour les productions pour lesquelles nous organisons aussi le financement, nous conservons les droits en dehors du Benelux,” dit Pieter Van Huyck. “Cela maintient notre modèle commercial solide. N'oubliez pas que nous devons beaucoup investir dans le développement de nouveaux formats.”
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Article NL : Erik Verdonck
Traduction FR : Marine Dehossay