Nous en parlions l'automne dernier, l'UMA (United Media Agencies, association des agences média en Belgique)entend relever de nouveaux défis. Suite à une réflexion de fond menée, lors d’un workshop en octobre passé et rassemblant tous les membres de l’UMA , les initiatives et projets concrets se sont accélérés en fin d’année, pour aboutir à une nouvelle plateforme en cours de mise en place. Comparable à la mutation opérée depuis 2 ans chez nos voisins français par l’UDECAM (association des agences média en France), la nouvelle organisation adoptée par l’UMA prendra la forme– un peu à l’instar du CIM ou de l’UBA – d’une organisation en étoile composée de plusieurs commissions spécifiques. Chacun de ces groupes de travail étant focalisé sur une thématique d’actualité correspondant aux enjeux et préoccupations de l’association concernée. Cette réflexion prenait en compte, entre autres, l’intention déclarée de Christiane Dardenne de mettre un terme légitime après plusieurs années de secrétariat général pour l’UMA. , L’ancienne patronne de Space qui aura donné dès ses débuts plus que requis à l’association laissera son poste au printemps prochain à une autre personne issue du monde des médias, restant à confirmer à ce jour. Les membres ont jugé opportun de profiter de ce départ pour avoir une réflexion profonde sur le mode de fonctionnement de leur association et lui insuffler un nouvel élan pour l’avenir. Responsable de Carat depuis début 2014, Bruno Liesse s’est proposé de prendre la main « ayant peu donné à l’UMA depuis ses débuts » selon ses propos, et souhaitant utiliser l’input de l’UDECAM pour faire avancer l’action de l’association sur son marché. Sur base d’un projet fédérateur, après un tour de table des agences actuellement membres de l’UMA, il a proposé divers rôles et modes de fonctionnement et a trouvé l’appui de tous les participants. . Bruno Liesse, nommé président de l’UMA à la suite de Dominique De Ville (CEO d’OmnicomMediaGroup/OMD/PHD et Semetis) sera encadré par Nancy Delhalle (Managing Partner Mediaplus/ServicePlan) et Gino Baeck (CEO Mindshare/GroupM, Mindshare & Maxus) comme Vice-Présidents. Ils auront à jouer des rôles « concrets et importants » pour appuyer le travail de tous les délégués permanents, du président et du futur secrétaire général. Les quatre premières commissions envisagées portent sur 1) « Core business » (en particulier destiné à mettre un focus sur les modèles de rémunérations et pratiques en pitch), 2) « Marketing et Communication » de l’UMA, 3) « Research » (média), et 4) « Educational », en lien avec les formations permanentes et universitaires. La collecte des candidatures pour assumer les présidences et participations en tant que commissaires à ces cellules se déroule actuellement et seront connues normalement d’ici fin février, moment de leur activation souhaitée. Cette nouvelle forme de fonctionnement permettra à la fois aux différents cadres des agences médias de participer aux sujets les intéressant et les concernant au premier plan, autorisera des experts (dirigeants ou non) à être à la table des discussions et pourquoi pas, des non-membres à être invités à ces débats techniques. Ceci devrait aussi soulager les conseils d’administration mensuels réunissant la plupart des délégués permanents et administrateurs de l’UMA, vu la répartition des tâches : ces comités deviendraient décisionnels et devraient permettre « à un plus grand nombre de chantiers d’aller plus vite, plus loin ». Selon les intéressés, les projets en cours déjà nombreux et importants seront évidemment maintenus. Ceux-là et les nouveaux devront s’aborder toujours en bonne concertation avec les autres associations professionnelles concernées : l’UBA, le CIM et l’ACC au premier plan bien entendu, mais aussi les autres groupes d’intérêt comme le GRP, la BMMA, STIMA, M.E.D.I.A. et les associations portant justement sur les médias. Une porte s’ouvrira vers « l’international proche » et le sujet des modèles de rémunérations et bonnes pratiques dans les pitches sera à l’agenda des priorités 2016, de même que les dossiers en cours, notamment avec le CIM concernant les nouveaux indicateurs. Enfin, il n’est pas exclu que l’UMA ouvre ses portes à de nouveaux membres, mais dont l’activité devra être en lien direct avec les notions de média-planning et buying. « Nous maintiendrons les grandes lignes de la mission et de la vision de l’UMA, et les bases établies comme les travaux réalisés depuis toutes ces dernières années sont à saluer comme étant la fondation indispensable de ce qui va suivre. En l’occurrence, des débats et des solutions nouvelles pour atteindre ce que toute association vise : « le développement équilibré et rentable de ses membres, et la réponse toujours plus efficace de nos services aux attentes des annonceurs dans un contexte de saine concurrence », a déclaré pour l'occasion Bruno Liesse.